« Avec 116 cas d’enlevements, le Nord-Kivu est la province la plus touchée », déclare le BCNUDH

Durant le mois de janvier 2023, 49 cas d’enlèvement ont été enregistrés dans les provinces affectées par les conflits, ce qui constitue une légère diminution par rapport aux cas documentés en décembre (51 cas). Pas moins de 166 personnes civiles (120 hommes, 31 femmes et 15 enfants) ont été victimes d’enlèvement par les membres des groupes armés, une diminution de 34% par rapport au mois de décembre (256 victimes).

Toutefois, la province du Nord-Kivu demeure la plus touchée par les cas d’enlèvement (116 cas soit 70%) suivi du Sud-Kivu (29 cas soit 17%) et de l’Ituri (19 cas soit 11%) et du Tanganyika (deux cas soit 1%).

Parmi les groupes armés, ce sont les membres de l’APLCS qui ont été responsables du plus grand nombre d’enlèvements (36 cas soit 22%) suivis entre autres du M23 et des Raïa Mutomboki (28 cas chacun soit 17%), des ADF (20 cas soit 12%), de la CODECO (19 cas soit 11%) et des Nyatura-Bazungu (sept cas soit 4%).

 Au cours du mois en revue, les cas de violences sexuelles liées au conflit sur des victimes adultes ont montré une diminution par rapport au mois précédent, avec 42 femmes victimes contre 75 au mois de décembre 2022.

Vingt-six de ces victimes étaient attribuées à des membres de groupes armés, notamment les ADF (18 victimes), les factions Nyatura (quatre victimes), différents groupes Maï-Maï (trois victimes) et la CODECO (une victime). Les agents de l’Etat ont quant à eux commis 16 cas des violences sexuelles, attribuables à des militaires des FARDC (15 victimes) et des agents de la PNC (une victime).

Au cours du mois de janvier 2023, la section de la protection de l’enfant de la MONUSCO a documenté et vérifié 196 violations graves des droits de l’enfant dans le cadre des conflits armés en République démocratique du Congo, ce qui représente une augmentation de 19% par rapport au mois décembre 2022.

La majorité de ces violations a pris la forme de meurtres et mutilations (117), suivis par les enlèvements (44), le recrutement et utilisation (21), les violences sexuelles (12), et enfin les attaques contre les écoles et hôpitaux (deux).

Rédaction