Le calme est revenu en localité de Cantine en territoire de Beni au Nord-Kivu. C’est après une altercation entre un groupe de jeunes non identifiés et les éléments de la police appuyés par l’armée. Le fait a eu lieu aux heures d’avant-midi de mardi 18 juin.
Dans la partie, la société civile révèle que des jeunes malintentionnés se sont opposés à l’enterrement digne et sécurisé d’un cas de décès confirmé d’Ebola ainsi que de la vaccination des personnes contactes de la victime.
Pour éviter le pire, les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants présumés miliciens, qui écument la zone au vu et au su de l’État.
« Des jeunes ont barré la route à ces équipes de riposte et elles ont décidé de rebrousser chemin jusqu’à leur base. Ainsi, le bilan [de l’altercation entre les manifestants et la police, Ndlr] fait état de 3 personnes blessées dont deux grièvement. Elles ont été transférées à l’hôpital Général de Mabalako pour des soins», a fait savoir à Journaldesnations.net, un acteur de la société civile dudit groupement Baswagha-Madiwe, en territoire de Beni.
Au cours des mêmes altercations, des sources concordantes ajoutent que deux véhicules d’une équipe de la réponse contre la fièvre hémorragique d’Ebola a essuyé des jets de projectiles de la part des manifestants.
Ajoutons que la zone de santé de Mabalako est l’épicentre de la dixième épidémie du virus Ebola en RD-Congo. Située à une vingtaine de Kilomètres à l’ouest de la ville de Beni, cette partie connaît une flambée de nombre des cas du virus Ebola, il y a de cela quelques semaines.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation. C’est notamment l’exode urbain, l’activisme des groupes armés dans les zones affectées et la résistance communautaire à l’égard des agents impliqués dans la lutte contre l’épidémie dans la partie.
Djiress BALOKI
