RDC: lutte contre « l’État de droit », les principaux coupables du viol sur une mineure de 13 ans acquittés

Comme si l’idée était de le graver dans l’histoire du pays, la tragédie s’est produite pas n’importe quel jour.
Un jour reconnu férié du moins pour la République Démocratique du Congo, le 17 mai pris généralement comme journée chômée et payée.
C’est en ce 17 mai 2019 que ces 7 jeunes gens, tous mineurs, se sont stratégiquement convertis en bourreaux et commis sereinement leur forfait sur une jeune fille qui avait de l’avenir puisque, élève comme eux au Collège Révérend Kim, cet établissement scolaire privé coréen qui a commencé tout d’abord par être le Collège MEPCO, une oeuvre de la mission évangélique prostetante au Congo- MEPCO-, dont la chaîne « educative » émettant à Kinshasa, CEBS, en est l’oeuvre.
Malheureusement ou heureusement, l’on en sait trop, le tribunal pour enfants de Kinshasa-Gombe réuni en séance foraine ce mardi 18 juin 2019 dans l’enceinte de la maison communale de Kinshasa rendant son verdict, a condamné seul un de ces sept adolescents violeurs, fils à papa, âgé de 17 ans.
Ce dernier, en a pour 5 ans de prison. Un autre mineur, fils à papa, âgé de 16 ans, a lui écopé d’une amende de 10. 000$. Une somme que ses parents auront à payer sans trop des gymnastiques.
Pour ce qui est de ces 5 autres mineurs violeurs, fils à papa aussi, ils ont carrément été relaxés.
Et l’adolescent de 17 ans condamné à 5 ans de prison qui d’ailleurs écope également du versement d’une amende de 10.000$ comme le second, sera libérable à l’âge de la majorité.
Ce qui dit qu’il pourra donc recouvrer sa liberté dans moins d’un an, juste en atteignant ces 18 ans d’âge.
Et qu’en est-il de la victime dont les auteurs du viol s’étaient arrangés pour filmer leur crime et aurait même rendu public ladite vidéo qui a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux?
Cette sentence acquittant surtout les principaux coupables n’a pas manqué de susciter des réactions.
D’aucuns s’appuyant sur l’État de droit, ont du mal à avaler cette pilule qu’ils trouvent amère.
Aussi, soutiennent certains défenseurs du droit de la femme, que la première dame aurait déclaré il y a peu dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux que la femme n’aurait plus à se taire, pareil acte en dit pleinement le contraire.
La partie demanderesse ira en appel!
Les avocats de la jeune fille victime des fils à papa soutiennent que ce jugement est inique dans la mesure où un seul accusé de ces sept auteurs de ce barbarisme à outrance est condamné tandis que les autres s’en sont tirés indemnes.
« Les autres prévenus, bien qu’auteurs du viol, s’en sortent avec des réprimandes du juge, cela nous chagrine, nous allons interjeter appel », a déclaré l’avocat défenseur de la victime.
Ce que regrette principalement Maître Wembo est le fait que l’auteur principal s’en tire plutôt bien malgré la gravité du crime : « Le cerveau moteur n’est pas allé à Makala, parce qu’il est fils d’une autorité. Ses parents sont sommés de payer juste 10.000 dollars, alors que les 5 autres sont acquittés. Parmi eux, il y en a qui ont doigté la fille et d’autres qui ont introduit leurs verges dans sa bouche ».
L’avocat trouve incompréhensible que pour un viol perpétré collectivement, certains soient condamnés et d’autres pas ».
C’est le même avis que partage plus d’un qui estiment que la fille est vouée à son triste sort alors que cet acte devait être sévèrement puni afin d’inquiéter tous ceux qui se livrent aisément à ces méfaits à longueur des journées puisqu’ils bénéficient d’une certaines influences ici et là.
L’état de droit devait donner la chance et le privilège à tous conformément au texte « Tous sommes égaux devant la loi », soutiennent-ils.
Espérons donc que l’interjetion de l’appel tienne et que la fille soit remis dignement dans ses droits!

Blaise PUALA

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