RDC : au moins 6 civils tués par jour, « le calvaire des populations du Nord-Kivu et de l’Ituri sous l’état de siège, » alerte la Lucha

’Il faut lever l’état de siège maintenant au Nord-Kivu et en Ituri’’. C’est l’intitulé du communiqué de presse du mouvement citoyen ‘’Lutte pour le changement ‘’ Lucha section de Butembo (Nord-Kivu).

Dans ce document publié ce jeudi 12 août, la lucha exprime ce souhait suite à la dégradation de la situation sécuritaire en dépit de l’instauration de la période de l’état de siège.

« La violence venant des groupes armés négatifs et des éléments de l’armée s’est intensifiée, les droits des citoyens sont de plus en plus piétinés et l’administration locale est complètement à l’arrêt », dénoncent ces activistes pro-démocratie.

En trois mois de cette période exceptionnelle, au moins 533 personnes ont été tuées soit une moyenne de 6 civils tués par jour. Des statistiques qui révoltent aux côtés de plusieurs autres portés disparus, des maisons et véhicules incendiés.

Ils annoncent alors des manifestations ‘’de divers genres au pays’’ pour décrier la persistance des violences armées imputées d’une part aux combattants des forces démocratiques alliées (ADF) très actifs dans les deux provinces et de l’autre, aux groupes armés locaux communément appelés « Maï-maï ».

Dans la série de recommandations, la Lucha plaide pour : « une évaluation sans complaisance de l’état de siège ». Cela avec la participation des populations affectées, afin d’identifier les vrais remèdes aux tueries, à l’insécurité et aux violences armées à l’Est de la RDC et les appliquer », soutient ce mouvement.

Du côté de l’armée congolaise, les opérations militaires sont toujours en cours pour en finir avec la crise sécuritaire. Jeudi 12 août, le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 à Beni a annoncé la mort de 45 combattants de l’ADF. Des assaillants tués lors des bombardements des forces armées de la RDC dans la vallée où les Adf venaient d’ériger leurs bastions près de la ville de Beni, a indiqué le lieutenant Antony Mwalushayi.

Djiress BALOKI/Correspondant au Nord-Kivu