A l’Est de la République Démocratique du Congo, une incursion des hommes armés a fait plus de 30 morts, des blessés, et des maisons incendiées. L’attaque a visé le soir de mercredi 8 mars 2023 le village de Mukondi du territoire de Beni, au Nord-Kivu. Les victimes, selon la société civile, ont, été pour la plupart, fauchées par des machettes.
Dans la région, le porte-parole de l’armée congolaise, secteur opérationnel Sokola 1 pointe les rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées dans ce carnage.
« L’armée est tellement touchée par ce bilan macabre que les terroristes ADF/MTM viennent de faire dans la chefferie des Bashu, en tuant 35 paisibles populations, bilan encore provisoire, en incendiant plusieurs maisons », explique Capitaine Antony Mwalushayi.
Dans sa communication officielle, cet officier militaire tente de justifier les raisons liées à ces massacres qualifiés de trop par les acteurs de la société civile locale.
« Bien que coincés, les terroristes sont en train de venger plus de 22 collaborateurs, ravitailleurs arrêtés par les FARDC. C’est dans les bashu que l’armée a saisi plus de 5 boutiques appartenant à Amigo qui est un ADF bien connu dans ce milieu », relate Capitaine Antony.
Et de poursuivre : « C’est dans cette zone que l’armée a également saisi un magasin dans la ville de Butembo, et c’est dans cette zone que l’armée a saisi des pharmacies appartenant à ce mouvement terroriste, mais que nos compatriotes géraient pour ravitailler en produits chimiques les Adf pour la fabrication des bombes pour tuer notre population « , fin de citation.
Joint par journaldesnations.net, un acteur des forces vives affirme que les fouilles continuent pour donner un bilan global. « Ce jeudi, les premiers corps ont été inhumés. Nous regrettons ces morts. Nous appelons les autorités sécuritaires à nous venir en aide. C’est trop dur de perdre les proches de cette manière « , lance-t-il sous anonymat.
Les combattants de l’ADF écument la région de Beni, avec une extension dans la province de l’Ituri voisine du Nord-Kivu. Ils sont, depuis des années, responsables des tueries et enlèvements de milliers de civils, ainsi que des pillages voire des incendies des gros capitaux.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/ journaldesnations.net