Le Mouvement citoyen Lutte pour le Changement-Lucha décrète une journée ville morte en ville de Beni pour ce mercredi 5 juin. L’appel est consécutif à la tuerie d’une dizaine de civils au cours d’une incursion des rebelles des forces démocratiques alliées-ADF la nuit de lundi 3 juin au quartier Kalongo-Maswata en commune Beu dans la ville de Beni au Nord-Kivu, dans l’Est de la RD-Congo.
Par l’action, les militants de la Lucha section Beni exigent la restauration de la paix sur l’ensemble de Beni, tel que promis par le Chef de l’État Congolais, Félix Tshisekedi lors de son passage dans cette partie du pays.
«Nous avons assez crié, agissons maintenant. Beni fait parti de la République Démocratique du Congo. Nous voulons la paix comme tous les autres congolais. Demain mercredi, nous exigeons une journée ville morte à mémoire de nos compatriotes tués à Rwangoma et partout ailleurs», écrit la Lucha dans un bref message relayé sur les réseaux sociaux la soirée de ce mardi.
Pour ce mardi, les activités ont tourné au ralenti dans plusieurs coins de la ville de Beni.Boutiques,écoles, et autres commerces sont restés fermés. A la base, les conducteurs des motos-taxis ont improvisé des manifestations de rue après que l’un de leurs ait été compté parmi les personnes ciblées par l’ennemi.
Témoignage d’un rescapé
Dans la Région, certains témoins affirment que les assaillants étaient essentiellement des hommes, des femmes et des enfants. Pour exécuter leurs cibles, ces derniers ont recouru aux armes à feu et blanches.
«L’armée est intervenue, c’est pourquoi nous sommes encore vivants mais on serait déjà tué par les rebelles », a laissé entendre un habitant de la partie attaquée.
Le bilan provisoire de l’incursion est de 11 civils tués dont 7 femmes et 4 hommes, 2 militaires ainsi qu’1 assaillant tombé lors des affrontements entre les forces armées de la RD-Congo et le groupe d’assaillants.
Ajoutons que les deux militaires tombés sur le champ d’honneur ont été inhumés ce même mardi dans l’un des cimetières publics de Beni-ville. Il s’agit du capitaine Maliba Mtokolabo et son garde du corps.
Djiress BALOKI