Bintou Keita dit non à la violence et à la misogynie politiques envers les femmes en RDC

Les femmes de l’Afrique ont célébré le 31 juillet la Journée internationale de la femme africaine. Un moment pour elles de faire le bilan de leur participation sur différents axes notamment dans la gestion de la Res publica,  et l’égalité des sexes.  A cette occasion, la Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a lancé l’alerte sur Bintou Keita les pratiques vexatoires que subissent les femmes qui aspirent aux postes décisionnels dans l’arène politique.

« Avec plus de 50 % de l’électorat, les femmes congolaises pourraient apporter beaucoup à leur pays et à la région des Grands Lacs si une réelle opportunité leur était donnée de s’investir, au même titre les hommes, dans la vie politique », estime Bintou Keita.

A l’heure actuelle, le taux des femmes n’est que de 12 % environ à l’Assemblée nationale et un peu moins du double (23,85 %) au Sénat.

Selon la représentante du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC, dans ce pays, les femmes qui s’engagent en politique n’ont pas la tâche facile, elles doivent être tenaces. Candidates, élues et femmes publiques, elles sont insultées, menacées, humiliées, harcelées, évincées…

« Ne bénéficiant pas de mesures incitatives ou de discrimination positive, elles doivent y arriver par leurs propres moyens », constate-telle.

Bintou Keita note que contrairement au discours misogyne ambiant, il s’avère qu’identifier, former et aligner des candidates offre une opportunité précieuse d’accroissement du poids politique.

« Les statistiques à ce sujet sont éloquentes : une candidate bien préparée est presque toujours élue. C’est aussi une aubaine grâce à la loi électorale révisée, dont l’article 13 propose désormais une mesure incitative qui dispense du paiement de caution les listes composées de 50 % de candidates minimum », rapporte la Cheffe de la Monusco.

Rédaction