La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita, les femmes leaders tant du sphère politique que des médias ont échangé sur l’amélioration de la femme leadership féminin en République Démocratique du Congo.
A côté de la cheffe de la Monusco, deux panelistes et non de moindre ont communié avec l’assemblée à travers leurs parcours remarquables. Il s’agit de ces deux personnalités féminines: Chantal Kanyimbo, rapporteur du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac) et Marie-Josée Ifoku présidente du parti politique AENC (Alliance des Élites pour un Nouveau Congo).
Seule candidate femme à l’élection présidentielle de 2018 en RDC, cette dernière a aujourd’hui son nom gravé dans les annales de l’histoire de notre pays. Chantal Kanyimbo, jadis journaliste de renom, est restée la figure de proue de la presse féminine congolaise.
Au cours de cette discussion qui se voulait très inclusive, la meneuse du jeu, Bintou Keita a soumis les femmes leaders à un exercice, celle de « la déclinaison de tous les attributs du leadership féminin « . Cette déclinaison a offert un tableau riche sur la compréhension du mot leadership féminin. Sur la liste non exhaustive établie par environ 60 femmes leaders des médias et de la politique, on peut capter ces différents attributs: responsabilité, détermination, transformation, volonté, service, expertise, confiance, influence, compétence ……
Déterminer des actions
Objectif cet exercice: poser les jalons pour déterminer les actions concrètes qui doivent être entreprises pour un leadership féminin solide.
Exprimant une dévotion ferme pour le combat de la femme, Bintou keita a peint le décor par ces mots: » On recherche les sages qui doivent se mettent au dessus de la mêlée pour le bien-être de la communauté ».
A l’unanimité, ces sommités du monde médiatique ainsi que de la politique ont fait un constat amer. Le leadership féminin reste encore entaché par la dévalorisation du travail de la femme. C’est à ce titre que Bintou Keita lance: « A compétence égale, on a toujours tendance à demander à la femme de faire plus ».
Profitant de ce moment convivial, la cheffe de la mission onusienne en RDC a exprimé sa satisfaction face à l’engagement pris par les leaders africains lors de la grande conférence sur la Masculinité positive à Kinshasa.
Pendant cette discussion, l’assemblée a dégagé un fait majeur qui entrave la collaboration du duo « média et femme ». Aux termes d’échanges fructueux, les femmes ont relevé qu’elles sont victimes d’une presse mercantiliste, ne contribuant pas à l’amélioration de l’image de la femme leader.
Pour changer la donne, une résolution a été prise: « Etablir un pont entre les femmes politiques actives et celles de médias de manière à créer une meilleure visibilité de l’action de ces femmes leaders afin qu’elles soient connues ». Cette carte pourra permettre l’éclosion des femmes guerrières capables de compétir lors des prochaines échéances électorales et d’en sortir vainqueurs, ont estimé les participantes à ce face-à-face avec la représentante d’Antonio Guterres.
Pour rappel, seule candidate femme à l’élection présidentielle de 2018 en RDC, Marie-Josée Ifoku, reste positive malgré l’échec et s’est décidée de capitaliser les acquis de cette expérience. Aujourd’hui, son nom est gravé dans les annales de l’histoire de notre pays. Chantal Kanyimbo, elle, jadis journaliste de renom, est restée la figure de proue de la presse féminine congolaise.
Christelle LABU