Butembo : des heurts entre conducteurs de taxis-motos et forces de l’ordre après la fusillade d’un taximan

Des policiers dégagent des barricades sur la route

Des activités socio-économiques sont restées paralysées ce jeudi 23 décembre au centre-ville de Butembo (Nord-Kivu). A l’origine, des manifestations de rues des conducteurs de taxis-motos au lendemain du meurtre de l’un de leurs.

Jackson Kisomeko, membre de l’association des taximen motos et véhicules, ATAMOVE Butembo a été tué par balle aux environs de 21 heures de mercredi, selon les premiers témoignages. Son corps a été retrouvé près du pont Maghulunga du quartier Rughenda, relate le président du parking Sabena où la victime était affiliée.

« Nous voulions nous rendre dans un lieu de deuil. Jackson, nous a précédé. En cours de route, il est tombé dans une embuscade des hommes armés inconnus au pont Maghulinga. Selon les voisins du pont, il a expliqué aux bandits qui se rendaient au deuil, mais il n’a pas été écouté. Il a voulu s’effrayer passage, ils ont par la suite tiré sur lui. Ils ont pris fuite avec sa moto », ajoute ce citoyen.

Ce meurtre a entraîné un soulèvement des conducteurs des taxis-motos. Conséquence : Boutiques, magasins, pharmacies, galeries et autres commerces sont restés fermés. Un soulèvement qui a touché également le secteur éducatif.

Le gros des soulèvements a été vécu sur le boulevard principal entre le rond-point VGH et l’enclos de Kafekite. Également sur la rue Kinshasa à la concorde. Ici, des heurts ont éclaté entre des taximan et forces de l’ordre. Pierres contre des coups de feu.

Des policiers et des militaires ont tenté de ramener le calme au centre-ville, mais en vain durant tout l’avant-midi. Au-delà de midi, des coups de sommation étaient toujours entendus dans plusieurs coins du centre-ville pour faire face à la colère des manifestants.

Apprend-t-on de l’association des taximan motos et véhicules, le corps de Jackson Kisomeko a été déposé à la morgue de l’un des hôpitaux de la ville. Il laisse derrière lui une veuve et trois orphelins.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations