À Butembo, des sources officielles rapportent que des assaillants armés ont, vers 2 heures de lundi 13 mai 2019, tenté d’attaquer le Centre de Traitement d’Ebola -CTE- construit en zone de Santé de Katwa, dans le Sud-Est de cette ville, l’un des plus grands foyers du virus au Nord-Kivu.
Sur place, les forces armées de la RD-Congo, appuyées par les éléments de l’ordre, ont riposté farouchement contre cette tentative d’attaque, tuant ainsi une personne dans le rang des assaillants, selon la même source.
«Nous étions en réunion, l’un des policiers commis à la garde du CTE est venu nous dire de ne pas paniquer, car il y a des inconnus autour du CTE depuis 20heures. Et qu’ils sont en train de se mettre en place pour riposter», témoignage un personnel soignant s’exprimant sous couvert d’anonymat à Journal des Nations.
Et de poursuivre: «Pendant que nous étions déjà sous les tables, il y avait une équipe qui était à l’intérieur pour la prise en charge des malades, mais suite aux crépitements des balles, ils sont sortis hâte et ont laissé les malades. Malheureusement, après leur sortie, les malades qui devraient bénéficier de leur assistance, n’ont pas eu cette occasion. Et ce matin, on a retrouvé deux malades qui ne sont plus en vie», a-t-il regretté.
Dans la zone, des sources concordantes affirment qu’il ne s’agissait pas d’une attaque rebelle. Joint par la Rédaction de Journal des Nations, un agent de la riposte contre Ebola indique que la peur a déjà gagné les agents de sécurité depuis les récents incendies des CTE par des présumés mai-mai.
« Les policiers et les FARDC sont devenus allergiques au mouvement des civils au niveau des CTE. Ils ont aussi peur, c’est pourquoi ils tirent pèle-mêle», fait savoir un acteur de la société civile, qui ajoute que le civil tué serait un habitant dans l’un des quartiers de Butembo.
Depuis février, les centres de Traitement d’Ebola dont celui de la zone de Katwa et de Butembo sont sécurisés par les forces de défense et de l’ordre. Cela pour prévenir des éventuelles attaques des assaillants, selon les sources officielles.
Djiress BALOKI depuis Butembo
