« On ne peut pas empêcher aux congolais d’en savoir un peu plus sur ce qui se faisait. Nous avions déjà annoncé à nos partenaires Chinois qu’il y a de choses à revoir maintenant qu’il y a de chiffres détaillés sur la table, nous allons discuter avec eux. La Chine reste un partenaire important à la RDC ». C’est la réaction du Ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement congolais, Patrick muyaya, ce lundi 18 février 2023 lors du briefing conjoint avec le Ministre des Finances sur l’état de lieux des Finances publiques. Il est question ici d’éclairer la lanterne de l’opinion sur le contrat Sino-congolais appelé contrat du siècle.
Patrick muyaya, a tenu à rappeler à ceux qui pensent que le gouvernement congolais à travers le contrôle de l’Inspection générale des Finances (IGF), chercherait à régler des comptes à certains individus dans contrat, que la politique gouvernementale consiste à chercher partout où planent les ressources pour régler les problèmes des congolais.
» Le contrat chinois qui a été présenté en 2008 comme contrat du siècle devrait lui aussi être révisé « , a affirmé Patrick muyaya, se refusant de commenter le communiqué du porte-parole de l’ambassade chinois en RDC à ce sujet.
Néanmoins, le porte-parole du gouvernement congolais a tenu à rassurer que les intérêts du peuple congolais doivent être pris en compte avant toute chose.
» Il est clair que par rapport aux objectifs assignés à ce contrat qui ressemble à échanger les mines et les infrastructures, une sorte de troc. Et par ces échanges, on a pas beaucoup gagné. L’IGF est allé en profondeur dans les chiffres et on constate que ĺ’on n n’a pas atteint les milliards », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Il faut rappeler que les conclusions de l’enquête menée par l’Inspection générale des finances indiquent que la valeur des minerais extraits du sous-sol peut être estimée 10 milliards alors que les infrastructures construites par la Chine ne dépassent pas les 800 millions de dollars. Ceci dit, la RDC n’a reçu qu’un peu moins de 1 milliard USD d’investissement.
Pour sa part, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a martelé : « Nous n’avons pas envie de nous facher avec eux mais nous avons le droit de défendre nos intérêts, notre vision, notre stratégie.Nous devons le dire le contrat chinois aujourd’hui n’est pas à notre avantage ».
Francis Otshudi/ JournaldesNations