C’est un verdict sans appel qui a retenti jeudi 8 août 2024 à la Cour militaire de Kinshasa/Gombe. Après des mois d’un procès houleux, les hauts responsables de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dont Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa, Adam chalwe, Munkutu, Henri Magie, Sultani Makenga, Yannick Tshisola, Lawrence Kanyuka, Willy NGOMA, Jean-Jacques Mamba et Delion Kimbulungu, ont été reconnus coupables de crimes de guerre.
Jugés par défaut, ces hommes influents ont été condamnés à la peine capitale. Selon le verdict, ils ne bénéficient d’aucune circonstance atténuante. La justice militaire a ordonné leur arrestation immédiate, la destitution du prévenu major Willy Ngoma et la confiscation des biens du prévenu Jean-Jacques Mamba. Pendant 10 années, ils seront également interdits d’exercer leurs droits civiques, politiques ou civils, de vote ou d’élections, et de toute nomination à des fonctions publiques.
Ce jugement, lourd de conséquences, intervient dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires persistantes dans l’Est de la République démocratique du Congo. L’AFC, mouvement rebelle actif dans cette partie du pays, est accusée d’avoir commis de graves exactions contre les populations civiles. Malgré les négociations et les accords de paix successifs, la violence n’a pas cessé, poussant la justice militaire à sévir contre ces responsables, jugés par défaut.
Le verdict de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a envoyé un message fort : « les crimes de guerre ne resteront pas impunis. Ces condamnations à mort, assorties de sanctions, visent à mettre un terme à l’impunité qui a trop longtemps régné dans l’Est du Congo ».
Josué KALUBI / journaldesnations.net
