L’UNICEF se dit profondément préoccupé par le décès de 12 enfants parmi les cas recensés de l’épidémie d’Ebola qui frappe actuellement le Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC).
Face à cette crise, l’agence onusienne de défense des droits de l’enfant renforce son appui aux soins des patients, intensifie les mesures d’hygiène dans les écoles, les hôpitaux et les espaces adaptés aux enfants, et veille à ce que les familles disposent d’informations essentielles pour se protéger.
Dans un communiqué publié mercredi 24 septembre 2025 à Kinshasa, l’UNICEF a indiqué qu’un cumul de 47 cas suspects et confirmés avait été enregistré depuis la déclaration de l’épidémie le 5 septembre dernier, dont 14 enfants. Sur ce total, 25 personnes sont décédées, parmi elles 12 enfants.
Pour soutenir la riposte, l’UNICEF a intensifié son appui au gouvernement congolais en acheminant près de 45 000 doses du vaccin Ervebo, en plus des 20 000 déjà déployées plus tôt pour vacciner les travailleurs de première ligne et les personnes les plus exposées.
« Chaque dose livrée est un pas de plus vers la sécurité des enfants et des familles. Les vaccins sont l’un des outils les plus puissants de la riposte menée par le gouvernement pour enrayer Ebola. Mais les enfants ont aussi besoin de soins médicaux s’ils tombent malades, d’un accompagnement pour surmonter le traumatisme, d’espaces sûrs pour apprendre et jouer, ainsi que de conseils aux familles pour se protéger », a déclaré John Agbor, représentant de l’UNICEF en RDC.
À Bulape, épicentre actuel de l’épidémie, plus de 1 048 contacts ont été identifiés et sont suivis, y compris dans les zones voisines de Mweka et Mushenge, également exposées.
Cette flambée est la 16ᵉ épidémie d’Ebola enregistrée en RDC depuis la découverte du virus en 1976. La dernière dans le Kasaï remonte à 2008-2009. La région demeure l’une des plus vulnérables du pays, en raison de la fragilité de son système de santé, du manque d’accès à l’eau potable et des conditions d’hygiène précaires.
Pour l’UNICEF, cette crise rappelle l’importance de la solidarité internationale et du renforcement des services publics afin de mieux protéger les populations, aujourd’hui et à l’avenir.