Les rappeurs ennemis Booba et Kaaris ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Créteil à 18 mois de prison avec sursis pour leur retentissante bagarre à l’aéroport d’Orly, début août.
Booba et Kaaris ont été condamnés mardi 9 octobre à 18 mois de prison avec sursis pour la bagarre de l’aéroport d’Orly, qui a spectaculairement soldé, le 1er août, plusieurs années de rancœurs accumulées entre les deux frères ennemis du rap.
Ces peines, supérieures aux réquisitions, sont assorties d’une amende de 50 000 euros pour chacun des deux artistes, qui ont été condamnés par le tribunal de Créteil pour violences avec circonstances aggravantes, destructions et dégradations. Les juges ont accordé la relaxe à un prévenu et infligé des peines allant jusqu’à 12 mois de prison avec sursis pour les huit autres personnes qui accompagnaient Booba et Kaaris le jour de la rixe.
« Une décision en grande partie mesurée »
Booba, 41 ans, et Kaaris, 38 ans, ont toujours réfuté être à l’origine de cet affrontement qui avait éclaté le 1er août dans un hall d’Orly et avait fait le tour des réseaux sociaux. « Ce jugement consacre des violences croisées », c’est « une décision en grande partie mesurée », a réagi l’avocat de Booba, Yann Le Bras.
L’avocat de Kaaris, David-Olivier Kaminski, y a lui vu un « jugement d’apaisement ». Tous deux vont appeler leurs clients et se « laisser le temps de la réflexion » avant de se prononcer sur un possible appel, ont-ils indiqué. Une audience est prévue le 17 janvier pour déterminer les dommages et intérêts, la bagarre ayant occasionné des dégâts évalués à 50 000 euros.
Interpellés à l’aéroport, les rappeurs et leurs proches avaient été placés en détention provisoire, avant d’être libérés trois semaines plus tard avec une interdiction de quitter le territoire, que le tribunal avait levée dans l’attente du jugement. Rentré chez lui à Miami, Booba devrait être de retour en France dans les prochains jours pour un concert prévu à l’U-Arena de Nanterre le 13 octobre, la plus grande salle d’Europe.
Avec AFP et Reuters