Mercredi 15 juin, des milliers d’habitants de la ville de Goma, Nord-Kivu dans l’Est de la RDC ont manifesté dans les rues pour soutenir les militaires congolais au front contre des combattants du mouvement terroriste du M23 appuyés par le Rwanda. Ce mouvement terroriste est au cœur de nombreuses attaques dans des villages du territoire de Rutshuru, selon le gouvernement congolais.
La mobilisation populaire était au top aux heures matinales à l’endroit appelé ‘’Entrée Président’’, lieu de départ. A l’initiative de la société civile et des mouvements citoyens de Goma, jeunes et adultes étaient parmi les protestataires sous l’encadrement des forces de l’ordre.
Des acteurs politiques se sont également mêlés aux manifestants. C’est l’instar du vice-président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu. « Comme élus, nous avons marché aux côtés du peuple pour dire stop à l’agression de notre pays », a déclaré l’honorable Jean-Paul Lumbulumbu, élu de Goma.
« Cette marche est un avertissement aux pays voisins et un soutien total aux FARDC et la PNC »
Le peuple congolais exige le retrait immédiat des troupes rwandaises à Bunagana », a-t-il souligné.
Au Gouvernorat, un mémorandum a été lu et remis à l’autorité provinciale, à travers le commandant second de la 34ième région militaire en charge des opérations. Lors de leur procession, les manifestants voulaient à tout prix traverser la frontière congolo-rwandaise. L’action a été étouffée par des forces de l’ordre après avoir recouru à des bombes lacrymogènes suite à une forte résistance.
La veille, le maire de Goma, commissaire supérieur principal François Kabeya avait autorisé cette mobilisation de rue. A ce stade, elle devient la toute première marche de rue acceptée à Goma pendant l’état de siège, ce régime d’exception instauré depuis mai 2021 pour endiguer les violences armées au Nord-Kivu et en Ituri.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net