Insécurité à Goma: le Maire interdit la circulation des motos au-delà de 18 heures

torité urbaine ai de la ville de Goma interdit la circulation des motos au-delà de 18 heures locales à partir de ce mercredi jusqu’à nouvel ordre dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu (RDC).

Le Commissaire Supérieur Principal Kapend Kamand Faustin a annoncé la mesure prise « pour des raisons sécuritaires » dans un communiqué officiel signé et rendu publique le même mercredi 10 janvier 2023.

La décision concerne tant les conducteurs de taximotos que des privés, a-t-on lu dans le document consulté par journaldesnations.net.

« Chacun est prié de prendre les dispositions nécessaires pour le respect de l’heure sus-indiquée car les récalcitrants ne s’en prendront qu’à eux-mêmes», a averti le Maire.

Et de chuter : « les services de d’ordre et de sécurité particulièrement la police nationale congolaise sont invités de veiller au respect de la présente mesure »

La Société civile en opposition de la mesure

Marion Ngavho, président de la société civile de Goma craint que la mesure qualifiée de « sécuritaire » soit une autre forme de tracasserie de la part des agents de sécurité.

« La population rentre autour de 20heures locales. Tous n’ont pas de voitures. Et les bus ne nous font pas arriver dans nos avenues. Les policiers et les policiers militaires que la hiérarchie ne maîtrise pas, trouvent cela comme une coopération. Merci de retirer cette mesure et de renforcer vos unités sérieuses dans les quartiers et points chauds », a réagi M. Marion dans un message partagé dans un groupe des acteurs de la société civile du Nord-Kivu.

A Goma comme dans d’autres villes de l’Est du pays, la moto est l’un des moyens de transport en commun le plus sollicité. A la suite de son rôle important dans le secteur économique, des associations de moto-taxi poussent à l’allure des champignons, encadrant alors des milliers de jeunes. Il sera alors difficile de contenir les ambouteillages qui vont jusqu’à 20 heures sur les grandes artères de Goma.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net