La prolifération des groupes armés locaux actifs sur le territoire de Djugu, au nord-est de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), est responsable de la hausse des cas d’abus sexuels et de violences basées sur le genre (VBG).
Madame Madhasi Christine, cheffe du bureau Genre, Famille et Enfants de la région, confirme que la majorité des cas de violences sexuelles ont été enregistrés dans la chefferie des Bahema Nord et au secteur des Walendu-Tatsi, dans le territoire de Djugu, avec plus de 200 cas notifiés au cours de l’année 2024.
Cependant, selon elle, ces abus ont été perpétrés par des membres de divers groupes armés locaux lors de leurs attaques meurtrières répétées et d’embuscades, entraînant des pertes humaines et matérielles.
« Il y a eu de nombreux cas de viols ici chez nous, surtout lorsque les femmes se rendent aux champs. Les assaillants, qui bénéficient actuellement d’une impunité totale, violent et tuent ces femmes. Toutefois, au cours de l’année 2024, nous avons documenté plus de 200 cas », déplore-t-elle.
Cette militante a également imploré les autorités compétentes de punir sévèrement les responsables de ces atrocités commises à l’encontre des femmes et des jeunes filles et de prendre des mesures pour éviter que de tels incidents se reproduisent sur le territoire de Djugu, en province de l’Ituri.
Il convient de rappeler que ces chiffres ont été présentés à l’occasion de la clôture de l’année 2024. Il est important de signaler que les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa sont des entités administratives de l’Ituri, caractérisées par les tueries orchestrées par des groupes armés locaux et étrangers.
Olivier OKANDE MAYO