La province du Kasaï fait face à une nouvelle flambée de la maladie à virus Ebola. Selon les chiffres communiqués le 15 septembre 2025, 81 cas confirmés, probables et suspects ont été recensés dans les zones de santé de Bulape, Mweka, Mushenge et Dekese.
L’épidémie a déjà causé la mort de 28 personnes, dont quatre agents de santé, soit un taux de létalité avoisinant 35 %.
Pour contrer la propagation du virus, une campagne de vaccination a été lancée. Un premier lot de 400 doses du vaccin Ervebo a permis d’immuniser le personnel médical en première ligne ainsi que les contacts directs des malades. Dans les prochains jours, 45 000 doses supplémentaires sont attendues afin d’élargir la couverture vaccinale et tenter de briser la chaîne de transmission.
Les analyses de laboratoire ont confirmé la présence du Zaire ebolavirus, la souche la plus virulente. Selon les experts, il ne s’agirait pas d’une résurgence mais d’un nouvel épisode zoonotique, résultant d’une transmission du virus de l’animal à l’homme.
La riposte reste toutefois confrontée à plusieurs défis majeurs : manque d’infrastructures sanitaires, enclavement de certaines zones et forte mobilité des populations. Autant de facteurs qui risquent de favoriser une propagation rapide si les efforts de réponse ne sont pas intensifiés.
Dans ce contexte préoccupant, les autorités sanitaires appellent les communautés à une vigilance accrue : signaler tout cas suspect, éviter les contacts à risque et respecter scrupuleusement les mesures de prévention.
La mobilisation collective est jugée indispensable pour contenir cette épidémie et éviter une crise sanitaire de plus grande ampleur.
Marcel Mbombo/Kasaï
