La société civile de la ville de Kikwit, dans la province du Kwilu (sud-ouest de la République démocratique du Congo), s’insurge contre la taxe imposée sur la vente du Lotoko, une boisson fortement alcoolisée, également connue sous le nom de Supu na tolo dont la consommation croissante inquiète.
Par la voix de son président, Laurent Bwenia Muhenia, intervenant ce lundi sur les ondes de la radio Tomisa du diocèse de Kikwit, la société civile dénonce les effets néfastes de cette boisson sur la santé publique.
« Le nouveau gouverneur doit annuler cette taxe instituée par ses prédécesseurs. Cette demande est clairement formulée dans le mémorandum que nous lui avons adressé. Le Lotoko nuit à la population sur les plans sanitaire et moral, et contribue à l’aggravation du phénomène Kuluna », a déclaré le président de la société civile.
Laurent Bwenia a profité de cette intervention médiatique pour évoquer d’autres préoccupations contenues dans le mémo adressé au gouverneur provincial. Parmi celles-ci figurent :
- La réhabilitation et la modernisation de l’aéroport de Nzinda, en opposition à sa délocalisation envisagée par le gouvernement central ;
- La réhabilitation urgente de la route de Kanzombi ;
- La mise en service effective du barrage de Kakobola pour l’électrification des villes de Kikwit, Gungu et Idiofa.
Autant de revendications que la société civile espère voir prises en compte par les autorités pour améliorer les conditions de vie des habitants de la région.
Badylon KAWANDA BAKIMA/Kikwit
