Après plusieurs mois d’accalmie, le phénomène d’enlèvement d’enfants refait surface dans la ville de Kikwit, province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Le dernier cas en date concerne Jonathan Makabu, un enfant de 10 ans, retrouvé le jeudi 24 avril entre les mains de ses ravisseurs.
Selon Honoré Yoto, chef du quartier Lumbi dans la commune de Nzinda, l’enfant aurait été enlevé à Tshikapa, dans la province du Kasaï, par un couple d’inciviques, avant d’être transporté à Kikwit, en route vers Kinshasa.
« Ces inciviques, un homme et une femme, ont été arrêtés après que l’enfant a lui-même dénoncé son enlèvement à des passants dans la rue à Kikwit », a expliqué le chef de quartier.
Le récit bouleversant de l’enfant victime
Interrogé sur les circonstances de son enlèvement, Jonathan n’a pas mâché ses mots : « J’étais au stade de Tshikapa avec ma grande sœur pour regarder un match. Après le match, j’étais dehors quand un homme m’a attrapé, m’a injecté une piqûre avec une aiguille et m’a donné de l’eau à boire. J’ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillé, on était déjà dans un véhicule qui nous a amenés à Kikwit« .
Le garçon poursuit : » À un moment, la femme de cet homme m’a envoyé acheter de l’eau. J’en ai profité pour alerter des gens dans la rue. C’est là que des policiers sont intervenus et ont arrêté ceux qui m’avaient enlevé. Ils m’avaient aussi violemment battu après que je les ai dénoncés. Le chef du quartier m’a ensuite conduit au dispensaire ».
Actuellement, Jonathan Makabu est pris en charge par le Fonds national pour les femmes et la protection des enfants (FONAFEN). Cette structure a accepté d’organiser son retour auprès de sa famille à Tshikapa.
Les autorités locales saluent la vigilance de la population et l’intervention rapide de la police. L’enquête se poursuit pour déterminer les motivations exactes des ravisseurs et vérifier s’il existe un réseau structuré derrière ce cas de kidnapping.
Badylon KAWANDA BAKIMAN/Kwiku
