Après l’appel à l’unité et à la mobilisation lancé, la semaine dernière, par le Commandant Suprême des Forces armées de la RDC, Félix Tshisekedi pour faire face à l’agression du Rwanda sous la casquette du M23, les prélats catholiques membres de la Cenco ont tiré la sonnette d’alarme sur le danger que court la RDC et sur la responsabilité de nous tous pour y faire face.
Réunis en Assemblée plénière du 7 au 9 septembre dernier, les archevêques et évêques de la Commission épiscopale nationale du Congo ont dressé un tableau obscur maculé par la recrudescence de l’insécurité dans plusieurs coins de la République dont Bunagana, Rutshuru, Kamwaja, à l’Ituri comme au Nord-Kivu, à Kimpangu et à Sona-Bata au Kongo-Central, ainsi que dans le les territoires de Kwamouth et de Bagata.
A cet effet, la CENCO appelle, dans son communiqué du 10 novembre 2022, les autorités à l’effort de guerre en réduisant impérativement « le train de vie de nos Institutions et de nos Dirigeants pour renforcer nos moyens de défense, moderniser, équiper conséquemment notre armée et bien motiver nos forces de sécurité. »Par ailleurs, il importe de mettre en place un cadre de concertation nationale pour un large consensus, au-delà des affinités politiques, afin d’ évaluer les initiatives déjà prises en vue d’arrêter de nouvelles stratégies pour sauver la Nation. De même, la CENCO estime qu’aucune solution durable à l’insécurité ne sera possible sans une justice véritable.
Elle fustige ainsi le fait que « des personnes identifiées comme responsables de milliers de morts ne sont jamais interpellées. Nous en voulons pour preuve les personnes citées dans le rapport Mapping et qui sont encore actives dans l’Est de la R.D. Congo. Il en est de même de faux chefs coutumiers à Kwamouth. »Si les hommes politiques de tout bord doivent taire leurs divergences, les FARDC sont appelés au patriotisme, à la fidélité et au sacrifice.
Devant le regard hypocrite, la complaisance de la Communauté Internationale envers les Multinationales et les Pays prédateurs de ressources naturelles de la RDC, les prélats catholiques mobilisent chaque citoyen congolais à recourir à des moyens pacifiques pour sauver le pays qui est en danger.
C’est dans ce cadre, sied-t-il de signaler en définitive, qu’une marche de protestation est prévue le 04 décembre prochain.
Pour ce faire, les chrétiens et les personnes de bonne volonté sont appelés à faire des jeûnes, des prières et des gestes de solidarité envers les personnes déplacées.
Nibez/ journaldesnations.net