Après le refus de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) d’accompagner la CENI dans le processus de l’audit du fichier électoral à cause du délai très réduit des opérations, la centrale électorale a, dans un communiqué signé le 05 mai 2023 récusé tout monopole des organisations internationales ou nationales dans l’audit du fichier électoral.
Selon son porte-parole Patricia Nseya, la CENI va faire, dans les tous prochains jours, un appel à candidature en vue de constituer une équipe mixte composée d’experts nationaux et internationaux pour conduire la mission d’audit externe du fichier électoral, conformément à son calendrier électoral.
Selon le même communiqué, le processus de la Révision du Fichier électoral (RFE) 2022-2023 se fait à travers une mutualisation des efforts et des ressources avec l’Office National d’ldentification de la Population (ONIP) pour la constitution d’un registre de l’état-civil congolais. Il s’agit d’une particularité qui n’existait pas dans les précédents cycles en RDC, rapporte la même source.
Fort de cela, la CENI estime qu’il est « nécessaire de traiter la base des données découlant de la RFE avec toutes les précautions en termes d’exigence par rapport à l’indépendance de la CENI, à la souveraineté et à l’intégrité nationale, et à la protection des données personnelles. »
Face à la déclaration de l’OIF rendue publique par le directeur de Cabinet de son Secrétaire Générale, la commission électorale assure qu’elle « n’a pas besoin de subir de pression, de quelque nature que ce soit, concernant l’audit externe du fichier électoral, inscrit du reste dans le calendrier électoral ».
C’est dans cette perspective que le Rapporteur de cette institution d’appui à la démocratie Patricia Nseya a affirmé que l’audit du fichier électoral fait partie de bonnes pratiques auxquelles elle se soumet de plein gré.
Au demeurant, la révision du fichier électoral est prévu dans le calendrier électoral et repris dans le Plan Stratégique et Opérationnel 2022-2026 de la CENI qui, dans son axe 3, qui consacre le principe de transparence à chaque étape du processus électoral.
Déjà, la CENI a mis en place des journées portes ouvertes à l’intension des organisations de la société civile, des hommes de médias et des hommes politiques. Matata, Fayulu, Sessanga et Katumbi de leur côté ont boycotté sérieusement cette initiative accusant la CENI de chercher à légitimer un processus bâclé.
Nibez/ journaldesnations.net