Le Bureau de l’Information publique de la MONUSCO en partenariat avec quelques structures des jeunes a organisé une session de formation, à l’intention des jeunes sur la lutte contre le discours de haine et la désinformation dans les plates formes numériques.
Au cours de cette formation tenue à l’hôtel du fleuve, ce mercredi 07 février à l’hôtel du fleuve situé dans la commune de la Gombe à Kinshasa, Madame Jacquie Kitoga du secrétariat technique national (STN) de la résolution 2250 dans son mot de bienvenue a rappelé que l’objectif de cette formation est de construire un réseau aux des jeunes pour la lutte contre les discours de haine distillés via les plates formes numériques en RDC.
Pour parvenir à cet objectif, quatre intervenants ont fourni aux jeunes des informations nécessaires qui doivent permettre d’interrompre la chaîne de distribution de haine et la désinformation sur les plateformes.
Dans son exposé, M. Halidou NGapna du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme a demandé aux jeunes de « faire appel au bon sens et créer une attitude de distanciation », face aux contenus distillant la haine.
« Avant de cliquer et partager un contenu, pensez aux conséquences et posez-vous les bonnes questions, sur le statut de l’auteur de ce contenu, l’objet du message, l’intention avec laquelle le contenu ou message a été créé, la forme du discours, l’ampleur que prendra ce message ou ce contenu ainsi que la probabilité de causer un préjudice », a-t-il expliqué.
Ces questions sont consacrées dans le plan d’action de Rabat portant sur l’interdiction de l’appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence.
Ce plan du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a été mis en place pour ne pas mettre à mal la liberté d’expression, tout en luttant contre les discours de haine et la désinformation.
» La désinformation et les étapes visant à la descontruire », a été abordé par M André -Michel , conseiller politique au sein du département des opérations de Paix à New York. Dans son exposé, ce deuxième intervenant a fourni 4 étapes pour étouffer tout contenu distillé pour l’intention de nuire.
Madame Ekedi kotto Maka/digital monitoring and analyst specialist au sein de la monusco a quan à elle a attelé son intervention sur « Les outils de vérification des faits en cas de désinformation et la production de contenu approprié pour le contre narratif », InVide, Google Lens et Google research sont des outils qui peuvent être utilisés pour combattre toute sorte de désinformation, sans oublier la vérification à la source, a-t-elle expliqué.
« Les médias en ligne congolais face à la désinformation et l’auto-regulation : Cas des médias en ligne », ce sous -thème a été abordé par Monsieur patient ligodi, Dg du media en ligne Actualité cd et correspondant de RFI.
Également vice-président de l’association des médias d’information en ligne de la RDC ( MILRDC), Patient Ligodi a fait l’état des lieux de na désinformation dans les médias en ligne en RDC. » L’internet reste un boulevard incontrôlé, plusieurs personnes sans qualité créent des médias pour manipuler l’opinion. La plupart des médias font de l’exil numérique », a-t-il déploré. Pour faire face à ce fléau, la charte des médias en ligne est mise en place pour lutter contre les discours de haine à travers ses dix engagements, a souligné ce défenseur d’une presse impartiale.
Messager du gouvernement, le ministre de la jeunesse, Yves Bunkulu a rapporté que le sommet de l’Etat congolais est impliqué contre les discours de haine. Dans son mot de clôture, il a tenu à féliciter les organisateurs et n’a pas caché sa joie de voir les jeunes être outillés dans la lutte contre le discours de haine.
Blaise BOZENGE/journaldesnations.net
