Trois jours de deuil national ont été décrétés en Algérie, à la suite du crash d’un avion militaire, mercredi, qui a fait 257 morts. Drapeaux nationaux en berne, minutes de silence et annulation d’événements festifs ont marqué la journée de jeudi.
L’Algérie observait jeudi 12 avril un deuil national au lendemain de la pire catastrophe aérienne de son histoire, la chute d’un avion militaire qui a fait 257 morts. Un deuil national de trois jours a été décrété dès mercredi par le président algérien Abdelaziz Bouteflika en mémoire des victimes, majoritairement des militaires et leurs familles qui regagnaient leur garnison dans l’extrême sud du pays.
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À Alger, les drapeaux nationaux étaient en berne jeudi sur les bâtiments ou places publiques, de même que ceux de nombreuses ambassades étrangères. Des minutes de silence ont été observées dans certaines administrations et de nombreux événements culturels ou festifs prévus ces trois prochains jours ont été supprimés.
Vendredi, la « prière de l’absent » sera récitée à la mémoire des victimes dans toutes les mosquées du pays après la grande prière hebdomadaire, alors qu’aucune annonce n’a été faite concernant l’organisation des funérailles des victimes dont le processus d’identification s’annonce long. De très nombreux corps sont carbonisés, l’appareil s’étant embrasé en touchant le sol, alors qu’il venait de décoller.
Les journaux algériens s’interrogent
La presse algérienne a titré jeudi sur la « tragédie » et le « choc » que constitue ce drame sans spéculer dans l’immédiat sur les causes de l’accident, pour l’heure inconnues.Néanmoins, plusieurs articles rappellent que la catastrophe de mercredi est la dernière en date d’une « série noire » d’accidents aériens, impliquant surtout des appareils militaires, qui ont endeuillé l’Algérie ces dernières années.
Certains journaux soulignent que l’âge des appareils de l’armée algérienne et leur entretien ont été mis en avant lors des précédents drames. Alors que les autorités ont annoncé une enquête sur l’accident, le quotidien Liberté a rappellé « qu’à ce jour (…) très peu de choses sinon rien n’a filtré sur les enquêtes » concernant les précédents accidents.
Avec AFP