Un mouvement se présentant comme « musulman » et proche du parti présidentiel de la République démocratique du Congo (RDC), a appelé à une « marche pacifique » dimanche 25 février à Kinshasa, en même temps que celle organisée par des opposants catholiques au président Joseph Kabila.
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Officiellement, ce regroupement n’est reconnu ni par le parti présidentiel, ni par la communauté musulmane de RDC, minoritaire avec environ 10% de la population.
Cinq marches partiront des mosquées pour aller « dans des paroisses catholiques » afin d’inviter les chrétiens à « se préparer à gagner des élections et non à créer des troubles dans le pays », a affirmé un des signataires de la lettre, Mondo Moussa, Interrogé par l’AFP. Il a accusé l’Église catholique de chercher à « déstabiliser Joseph Kabila ».
Les catholiques demandent au président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat s’est achevé en décembre 2016, de déclarer publiquement qu’il ne se représentera pas à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
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Les membres d’Akam « n’ont rien à voir avec la communauté islamique. On ne les reconnait donc pas », a déclaré à l’AFP Cheick Ali Mwinyi M’Kuu, représentant légal de la communauté musulmane de RDC.
« Ils ne sont ni affiliés, ni connus » du parti présidentiel, a pour sa part affirmé Me Tunda Ya Kasende, secrétaire général adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir).
A la veille de la marche du 21 janvier, Cheick Ali Mwinyi avait exhorté les autorités à « éviter de réprimer la marche des laïcs catholiques [mais] d’encadrer les manifestants ».
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Le Comité laïc de coordination, un collectif proche de l’Église catholique, a appelé à une nouvelle marche dimanche, un appel soutenu par l’opposition et la société civile.
Interdites, leurs dernières marches ont été réprimées à balles réelles, faisant une quinzaine de morts d’après l’Église, deux d’après les autorités.
Lundi, l’épiscopat a demandé aux Congolais de « demeurer debout et vigilants ».
Avec AFP