« Les éléments présentés par le procureur sont insuffisants pour prouver les charges à l’encontre de Laurent Gbagbo au-delà de tout doute raisonnable », ont-ils écrit à la Cour basée à La Haye.
En novembre 2010, l’ex-chef d’Etat –le premier à être jugé par la CPI– avait refusé de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, sorti vainqueur des élections. Cette décision avait entraîné la Côte d’Ivoire dans une crise meurtrière qui a causé la mort de 3.000 personnes.
Après avoir occupé le palais présidentiel pendant plusieurs mois, Laurent Gbagbo a finalement été arrêté en avril 2011 par les forces d’Ouattara, soutenues par les Nations unies et la France, avant d’être remis à la CPI.
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Dans ce procès ouvert en janvier 2016, l’ancien président ivoirien, 73 ans, fait face à quatre chefs d’accusation pour meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains. Le procureur a fait appel à 82 témoins, en plus de présenter des milliers de documents et des centaines d’heures de vidéos.
L’avocat de la défense Emmanuel Altit a demandé à la Cour d’abandonner les accusations contre Laurent Gbagbo, demandant « qu’un jugement d’acquittement portant sur toutes les charges soit prononcé » ainsi que « la mise en liberté immédiate » de son client.
La question sera tranchée lors d’une audience prévue le 1er octobre, durant laquelle les arguments de la défense et ceux du procureur seront entendus.
Ce n’est pas la première fois que Laurent Gbagbo espère être libéré. En juillet 2017, cinq juges de la Cour d’appel ont ordonné une nouvelle révision de l’affaire afin de juger s’il devait être gardé en détention ou non, compte tenu de son âge et de son état de santé.
Mais les juges ont refusé sa demande de libération pour le reste de son procès, la défense n’ayant « pas fourni des conditions concrètes et solides qui garantiraient la présence de M. Gbagbo à son procès s’il est libéré ».
Avec AFP