« J’en ai conclu que la voie à suivre est de rejoindre le PDP », a-t-il ajouté devant des responsables politiques à Makurdi, la capitale régionale.
Elu en 2015 dans la Benue avec l’étiquette du Congrès des progressistes (APC) du président Muahammadu Buhari, il s’était depuis montré très critique envers la capacité du gouvernement fédéral à endiguer les violences entre agriculteurs et éleveurs.
Plus de 1.300 personnes ont été tuées dans les régions du centre depuis janvier, dans le cadre d’un conflit pour l’accès à la terre et aux ressources qui s’intensifie dans le pays le plus peuplé d’Afrique (180 millions d’habitants), selon un rapport d’International Crisis Group paru jeudi.
Cette décision intervient après une vague de défections au sein du Sénat et de la Chambre des représentants mardi à Abuja, dans un contexte de graves dissensions internes à l’APC, un peu plus de six mois avant la présidentielle.
Buhari, 75 ans, souhaite briguer un second mandat de quatre ans en février prochain malgré les nombreuses voix qui s’élèvent dans le pays contre son bilan en matière de sécurité, de lutte contre la corruption et de gouvernance économique.
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L’APC a réagi jeudi, estimant la démission d’Ortom « quelque peu surprenante » et assurant faire des efforts pour préserver l’unité du parti, mise en péril par les défections de masse.
« Nous ne pensons pas qu’il soit trop tard pour la réconciliation », a affirmé à propos d’Ortom le parti dans un communiqué.
Avec d’autres Etats de la ceinture centrale du Nigeria, Benue, raflé par l’APC au PDP en 2015, sera l’un des Etats où la compétition s’annonce féroce entre les deux principaux partis rivaux avant les élections générales de 2019.
Avec AFP