Le nouveau rapport de JED tire sur les décideurs : « Nouvelle Loi sur la presse, nouveaux abus contre les journalistes : Les nouveaux visages de la Censure en RD Congo. »

Nouveau rapport 2024 de l'ONG JED

A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, ce samedi 2 novembre 2024 à Kinshasa, capitale de la RDC, l’ONG congolaise, Journaliste en Danger (JED) a publié son rapport intitulé « Nouvelle loi sur la presse, nouveaux abus contre les journaliste : Les nouveaux visages de la Censure en RDCongo ». Un rapport qui souligne sans complaisance la part des responsables des abus contre les journalistes.

Dans son rapport annuel publié le 1er novembre 2024, l’ONG journaliste en danger (JED) souligne que les journalistes sont pris pour cibles à cause de leur travail. Des cas sont légions dans des zones des conflits, notamment à l’est de la RDC où les journalistes subissent des violations flagrantes.

JED a également présenté les divers cas d’atteinte à la liberté de la presse et à l’expression en l’endroit des journalistes enregistrés en 2024. Malgré le nombre élevé de violations documentées, JED a noté des avancées pour la République Démocratique du Congo comparé aux années précédentes.

« Dans le présent Rapport JED relève plusieurs cas qui entravent la liberté de l’information et le travail des journalistes ; des tentatives de contrôle politique sur les médias ou d’assujettissements de l’information à des fins privées, et pointe du doigt les visages des responsable ces nouveaux prédateurs qui incarnent, désormais, la censure et la volonté de musellement de la presse au Congo. On les retrouve à Kinshasa ou en provinces ; dans les institutions ou dans les services de sécurité ; dans les zones sous occupations des rebelles à l’Est ou sous contrôle du gouvernement », rapporte le média actualité.cd.

Des recommandations sont également formulées à l’endroit du gouvernement congolais pour un environnement médiatique sain. JED propose notamment ce qui suit :

1.     De lever toutes les mesures et décisions visant à restreindre la couverture médiatique du conflit armé de l’Est du pays ;

2.     De respecter ses engagements nationaux et internationaux en matière des droits de l’homme et au respect des fondamentaux d’un Etat de droit ;

3.      La poursuite devant la justice de tous ceux qui se livrent à des agressions, menaces et détentions arbitraires des journalistes ;

4.      De retirer des lois toutes les sanctions pénales liées à des délits de presse ;

5.      Que la critique contre le gouvernement ou les méthodes de gestion ne soit plus vue comme démobilisatrice ou contraires aux intérêts du pays

 Le Ministre de la Communication et médias a pris part à cette manifestation dans la salle St Pierre Claver à Kinshasa dans la commune de la Gombe. Il a saisi l’occasion pour lancer un appel en direction des professionnels des médias pour pratiquer régulièrement l’autocensure afin d’éviter les réactions parfois trop fortes des décideurs.

Christiane EKAMBO

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