La réaction de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ne s’est pas fait attendre, après l’intervention de Corneille Nangaa , chef du mouvement rebelle Alliance du Fleuve Congo( AFC) lors de la célébration eucharistique le dimanche dernier dans la paroisse Saint-Alois de Rutshuru, une zone sous contrôle du M23.
Dans un communiqué publié ce lundi 15 juillet 2024, Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO a expliqué que l’Eglise catholique n’est pas affiliée au chef du groupe rebelle Corneille Nangaa.
Pour cette structure de l’Église la prise de parole du président de l’AFC lors de la célébration eucharistique le dimanche 14 juillet à Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, est un incident qui a surpris même le prêtre célébrant de la messe.
Dans ce communiqué Mgr Nshole a également évoqué l’existence d’un décret de la CENCO, datant du 10 décembre 2010 et rappelé le 23 novembre 2018, interdisant aux ecclésiastiques de donner la parole aux acteurs politiques pendant les cultes à des fins propagandistes, pour des raisons de cohésion sociale.
Cette prise de position intervient dans un contexte où les relations entre l’Église catholique et les autorités congolaises semblent revenir au beau fixe, après une longue période marquée par des tensions. Une rencontre récente entre le Président Félix Tshisekedi et le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, visait à aplanir les divergences et à améliorer les relations entre les deux parties.
Blaise Bozenge/ Jdn