Les Etats-Unis donnent une gifle à la CPI

U.S. President Donald Trump reacts as he hosts a Greek Independence Day celebration at the East room of the White House in Washington, U.S. March 24, 2017. REUTERS/Carlos Barria TPX IMAGES OF THE DAY – RTX32LJ2

« Touche pas à mon Amérique » semble dire Trump. On est en face d’une guerre qui s’annonce entre la Cour pénale internationale sensée jugée des crimes contre l’humanité et les Etats-Unis, grande nation dirigée par l’imposant président Donald Trump.
Les Etats-Unis considèrent que la Cour Pénale Internationale-CPI- est une instance partisane, menant une « attaque contre les droits constitutionnels du peuple américain et la souveraineté des États-Unis ». Une juridiction inéfficace, irresponsable et carrément dangereuse.
Avec l’aval du Président américain Donald Trump, son conseillé John Bolton a lancé sur un ton dur, des menaces claires contre la Cour pénale Internationale qu’il considère de cour illégitime: « je veux adresser un message clair et sans ambiguïté de la part du président des États-Unis : les États-Unis utiliseront tous les moyens nécessaires pour protéger nos concitoyens et ceux de nos alliés de poursuites injustes de la part de cette cour illégitime ».
Les Etats-Unis dénient à la juridiction de la Haye la compétence de juger ses alliés, notamment d’ouvrir une enquête contre des militaires américains ayant servi en Afghanistan, et de mener des enquêtes contre Israël à l’instigation de l’Autorité palestinienne. L’Amérique balaye du revers de la main l’annonce faite par Fatou Bensouda, de demander aux juges l’autorisation d’ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés commis dans le cadre du conflit afghan, notamment par l’armée américaine.
Pour Washington, cette juridiction doit être enterré car déjà morte : « Nous allons laisser la CPI mourir de sa belle mort », car « pour nous, la CPI est déjà morte », a martelé le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche. En outre, il a indiqué que Washington est prêt à prendre des mesures sévères si la CPI franchissait la ligne rouge : « Nous allons interdire à ces juges et procureurs l’entrée aux États-Unis. Nous allons prendre des sanctions contre leurs avoirs dans le système financier américain, et nous allons engager des poursuites contre eux dans notre système judiciaire ».
De l’autre côté, la réaction ne s’est pas faite attendre et ils ont rétorqué que la CPI entend  « agir strictement dans le cadre légal défini par le Statut de Rome », et être « attachée à l’exercice indépendant et impartial de son mandat ».
Journal des Nations

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