Ces Kuluna, des bandits urbains sans foi ni loi ne cessent de semer la terreur dans les agglomérations de la RDC et particulièrement dans la ville de Kinshasa. Au cours de la dix-huitième réunion du Conseil des ministres qu’il a présidé le vendredi 18 octobre 2024 à la Cité de l’Union Africaine (UA), le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a rappelé la nécessité de combattre la criminalité urbaine caractérisée notamment par le phénomène Kuluna couplé aux autres actes cruels.
Des instructions claires ont été données à certains membres du gouvernement notamment le Vice Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, le Vice Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants ainsi que le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Magistrature afin d’organiser fréquemment des audiences foraines pour juger publiquement et devant les populations, les Kuluna et les bandits à mains armées appréhendés afin de donner un effet dissuasif contre toute émulation.
Le Président de la République a appelé à un contrôle rigoureux qui doit régulièrement être fait sur la circulation et la détention d’armes par les militaires et policiers afin de prévenir des crimes commis par des éléments incontrôlés qui opèrent aux côtés des bandits civils ou qui leur prêtent des armes.
Un rapport mensuel conjoint sur les mesures de prévention et sur la répression de la criminalité urbaine devra être produit.
Aujourd’hui, l’insécurité causée par les Kuluna a gagné toutes les 24 communes de la ville de Kinshasa. Mais certaines d’entre elles sont des véritables niches de ces hors-la-loi à savoir : les communes de Bandalungwa, Bumbu, Kimbanseke, Makala, Masina, Ngiri-Ngiri et Selembao.
Munis d’armes blanches (machettes, pierres, bâtons), ces jeunes bandits s’offrent des bagarres rangées dans les rues mettant les passant et parfois les commerçants en débandade. A leur passage, ils raflent tout et s’attaquant même aux innocents. Ceux qui résistent sont tabassés et certaines victimes y perdent la vie.
Christiane EKAMBO