Lors d’un briefing hebdomadaire animé mercredi 13 novembre 2024 par le ministre de la Communication et des Médias, porte parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Samuel Roger Kamba Mulamba a présenté les efforts déployés pour endiguer l’épidémie de Mpox sur l’ensemble de la République.
Soulignant l’importance d’une approche coordonnée, le ministre a expliqué que le pays a mis en place une riposte multisectorielle reposant sur cinq piliers : la surveillance, le laboratoire, la prise en charge, la protection contre les infections et la communication. « Cette prise en charge multisectorielle est dirigée par notre Institut National de Santé Publique, avec le soutien des partenaires« , a-t-il précisé.
Malgré ces efforts, la situation reste préoccupante. Le ministre de la Santé a souligné que « ce virus avec cette contamination sexuelle a montré une différence qui, au départ, a augmenté le nombre de cas ».
Au cours de ce briefing, Samuel Roger Kamba a dressé un bilan alarmant de la situation face au Monkeypox en République Démocratique du Congo (RDC). Ce membre du gouvernement a fait état de plus de 42 000 cas suspects et d’environ 1 130 décès enregistrés depuis le début de l’année dans l’ensemble du pays.
Il a toutefois relevé quelques éléments encourageants, notamment le fait que les équipes de terrain ont maintenant atteint plus de 80% de complétude dans la recherche des cas.
Le patron de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, a aussi signalé l’arrivée d’un bon nombre de vaccins en provenance d’Allemagne ce jeudi 14 novembre 2024.
Face à cette crise sanitaire, le gouvernement congolais continue de s’impliquer pleinement. Comme l’a indiqué le ministre, « les choix que nous faisons ne sont pas uniquement des choix strictement congolais, mais des choix régionaux tenant compte des réalités scientifiques internationales ».
Il faut signaler que plus de 47.000 personnes ont été vaccinées en RDC, soit 103 % de la cible, notamment dans trois des six provinces ciblées que sont l’Équateur, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Sud-Ubangi, le Sankuru et la Tshopo.
La mpox est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, mais elle a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des dizaines de milliers de cas liés à la variante ouest-africaine recensés dans plus 110 pays.
En RDC, le nombre de cas a triplé en 2023. avec plus de 14 600 cas suspects notifiés et 654 décès. En 2024, la situation s’est encore aggravée.
Malgré les défis à relever, la RDC reste déterminée à endiguer la propagation du Monkeypox sur son territoire. Reste à savoir si les efforts déployés seront suffisants pour endiguer cette épidémie dans les plus brefs délais.
Josué KALUBI