Nord-Kivu : 924 824 enfants de moins de 5 ans à vacciner antipolio à Butembo, Beni et Lubero

Au Nord-Kivu, la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite a démarré. La Division Provinciale de la santé antenne de Butembo attend vacciner 924 824 enfants de moins de 5 ans, fait savoir Docteur Kasereka Siviholya, médecin chef du Programme Elargi de Vaccination, PEV dans le Grand Nord.

La cible est notamment répartie dans les villes de Butembo et de Beni ainsi que dans les territoires de Lubero et de Beni, indique ce professionnel de santé.

« Nous allons utiliser 284 équipes de vaccinateurs. Spécifiquement à Butembo, nous attendons 151 796 enfants. Et à travers les trois jours, nous allons envoyer les équipes dans les quartiers pour que nous puissions atteindre ces chiffres », a dit le chef du PEV lors du lancement officiel de la riposte vaccinale prévue du jeudi 16 novembre au dimanche prochain rassurant de la journée de récupération.

La stratégie adoptée reste celle de porte à porte dans le but d’immuniser les enfants éligibles. « Le virus de polio circule beaucoup. Il ne faut pas qu’il trouve ton enfant non vacciné, parce qu’il le paralyse directement. C’est pourquoi nous lançons un appel vibrant à tous les parents de pouvoir laisser l’enfant à la maison avec un gardien si vous avez un travail à faire. Il va présenter l’enfant, et il sera vacciner », lance Docteur Kasereka Siviholya. Il exhorte toutefois : « vacciner un enfant c’est l’aimer, c’est le protéger. C’est quand l’enfant est en bonne santé qu’il pourra nous aider ».

La RDC fait face à l’épidémie de polio depuis mai 2017 avec 988 cas de la souche poliovirus vaccinal. 941 cas sont des enfants paralysés, selon les statistiques officielles. Depuis lors, 23 épidémies ont été déclarées dont 3 importées d’Angola et de RCA.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, la poliomyélite est une maladie virale très contagieuse. Le poliovirus envahit le système nerveux et peut provoquer une paralysie totale en quelques heures.

Le virus se transmet principalement par voie oro-fécale ou, moins fréquemment, par une voie commune (par exemple de l’eau ou de la nourriture contaminée) et il se multiplie dans l’intestin.

Les premiers symptômes sont de la fièvre, de la fatigue, des céphalées, des vomissements, une raideur de la nuque et des douleurs dans les membres. Une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible (des jambes généralement). 5 à 10 % des personnes atteintes de poliomyélite paralytique décèdent des suites d’une paralysie des muscles respiratoires, apprend-t-on des experts sanitaires.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net