Débutés le 11 mars dernier, les travaux de la 68e session annuelle de la Commission de la condition de la femme (CSW68) se sont clôturées ce vendredi 22 mars à New-York, en fin de soirée. Après une proposition du Nigeria d’amender certains points du texte final, les conclusions convenues par tous les pays ont été adoptées à l’unanimité.
Émotions et ovations très poussées ont gagné toute la salle où s’est tenue la fin de ces assises. Les délégués venus des différents continents ont applaudi l’adoption des conclusions de cette session 2024.
Parmi les grandes priorités de ces conclusions, les États membres de l’ONU ont décidé de renforcer le financement et d’appuyer les institutions en charge des questions féminines dans l’objectif d’éradiquer la pauvreté des femmes et des filles.Tout est mis en place pour réduire le gap pour l’égalité des sexes.
Ces travaux sur le statut de la se sont tenus sous le thème prioritaire « Accélérer la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes ».
Les solutions pour mettre fin à la pauvreté des femmes ont été bien déterminées au cours de cette rencontre mondiale des femmes. Il s’agit principalement d’investir dans des politiques et des programmes relatifs aux inégalités entre les femmes et les hommes et renforcer la capacité d’action et le leadership des femmes.
Ces décisions sont prises au regard de la longue lutte de la situation de la femme qui est restée dans une situation cruciale de pauvreté alors qu’elle régente les communautés entières. Après plusieurs forums internationaux, les femmes ont compris que le monde se trouve à un point tournant crucial pour l’égalité des sexes.
Actuellement, 10,3 % des femmes à l’échelle mondiale vivent dans l’ extrême pauvreté , et sont plus pauvres que les hommes. Le progrès vers l’éradication de la pauvreté doit être 26 fois plus rapide pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030.
La commission de la condition de la femme est le plus grand rassemblement annuel des Nations Unies consacré à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.
Mireille Masangu au front à New-York
Une forte délégation de la RDC a pris part active aux travaux durant deux semaines. A la tête de tous les participants congolais aux assises de la commission de la condition de la femme, le ministre du genre, famille et enfant, Mireille Masangu bibi Muloko a salué l’implication de ces compatriotes à porter haut la voix de la question de la femme dans l’est de la RDC, victimes de toutes sortes d’atrocités suite à l’agression Rwandaise sous couvert du M23.
Lors de sa prise de parole le 15 mars dernier, la patronne du Genre a fait l’économie générale de la situation de la femme, en RDC, tout en saluant les efforts du chef de l’État, en sa qualité de champion de la masculinité positive et la détermination du gouvernement congolais à répondre positivement aux exigences de l’ONU sur le statut de la femme, en soutenant la promotion et l’émergence de la femme et jeune fille, à travers un encadrement systématique.
Quelques figures de femmes leaders étaient bien visibles à New-York dont le rapporteur de la CENI, Patricia Nseya, la ministre près le président de la république, Nana Manuanina, la députée nationale, Christelle Vuanga, , la représentante des femmes leaders de l’Afrique, Marie Louise Mwange, les points focaux genre de l’administration publique, les experts des institutions et entreprises publiques de la RDC ainsi que des représentants des organisations de la société civile.
Christiane EKAMBO, à New-York