Le tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo siégeant en matière répressive au premier degré a ouvert vendredi 7 janvier 2022 des audiences publiques de 13 militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement, Lucha section de la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu en RDCongo.
Ces jeunes sont aux arrêts depuis le 11 novembre dernier. Ils avaient été interpellés lors de leur marche pacifique pour d’une part exiger le lancement des opérations sérieuses contre les ADF, des rebelles ougandais actifs dans la région de Beni et enfin, la fin de l’Etat de siège, ce régime exceptionnel instauré depuis le 6 mai au Nord-Kivu et en Ituri suite à la persistance de l’insécurité.
Au total, 12 prévenus sur treize étaient présents devant le tribunal. Une coprévenue serait malade à partir de la prison centrale de Beni « Kangbayi ». C’est cette raison qui a motivée le juge à renvoyer la prochaine audience au 21 janvier prochain, explique Maître Elie Vahumawa, du collectif des avocats conseils des militants.
Ces activistes sont poursuivis respectivement, pour l’infraction de désobéissance des dispositions décrétant l’état de siège dans cette région.
Les prévenus sont : – Kasereka Kabunga Joël; – Muhindo Lufungula Jeanpy; – Kasonia Lwatumba Elisée; – Kasereka Liko Esaïe; – Dimanja Daniel; – Paluku Kighoma Dieu Merci; – Muhindo Mupika Ely; – Kabambi Jireh; – Epanda Archimede; – Shabani Vinywasiki Pamela; – Paluku Vihamba Isaac; Mumbere Georges et – Muhindo Muvumbe Erick.
Dans leur page Twitter, les militaires de la lucha exige la libération de leurs camarades et parlent d’acharnemen. « Nos 13 camarades sont enfin devant le Tribunal militaire de garnison. Deux mois de detention depuis leur arrestation le 11 novembre 2021 pour avoir réclamé la fin des massacres. Nous demandons leur liberation et la fin de cet acharnement judiciaire contre la population », ont-ils écrit.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/Journal des Nations