Dans son bulletin quotidien des informations sur la situation épidémiologique publié dans la soirée de lundi 8 octobre, le ministère de la Santé publique a fait savoir que trois facteurs majeurs contribuent à la multiplication des cas de la maladie à virus Ebola en ville de Beni au Nord-Kivu.
D’après la Direction Générale de Lutte contre la maladie, la désinformation, la non-collaboration de la population avec les équipes de riposte et l’insécurité dans cette région écumée par plusieurs groupes armés, fait persister Ebola.
«Plus de deux mois après la déclaration de l’épidémie, la communauté continue à empêcher le bon déroulement des enterrements dignes et sécurisés, et des contacts à risque refusent encore la vaccination et le suivi de 21 jours[Ndlr: pour les cas contacts]», lit-on dans leur document.
Suite à cette augmentation du nombre de cas de cette épidémie en ville de Beni,la Direction Générale de Lutte contre la maladie annonce que cette situation reflète le renforcement de la surveillance des personnes contactes par les équipes de riposte.
«Le nombre de cas rapportés dans la ville de Beni pourrait dépasser le nombre de cas à Mabalako, l’épicentre de cette épidémie, qui a déjà rapporté 91 cas dont 65 décès», s’inquiète-t-elle, en annonçant la prise d’une série de mesures administratives dans le but de renforcer le respect par la population des règles imposées par l’urgence sanitaire.
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 15.114 personnes ont été vaccinées, dont 5.250 à Beni, 4.289 à Mabalako, 1.663 à Mandima, 1.392 à Katwa, 1.100 à Butembo, 434 à Bunia, 355 à Tchomia, 270 à, Masereka, 240 à Komanda, 121 à Oicha,explique le ministère de la santé RDCongolaise.
Djiress BALOKI depuis Butembo