L’armée nationale congolaise dresse un bilan provisoire de 3 personnes blessées par des bombes larguées « à l’aveuglette » par les soldats rwandais sous le label du M23 dans le Lubero, un vaste des territoires du Nord-Kivu qui subissent les exactions de Kigali.
L’information a été libérée vendredi 24 janvier 2025 par le Lieutenant-colonel Mak Hazukay, chargé de la communication et sensibilisation du secteur opérationnel Sokola 1 Grand et Front Nord.
Dans cet incident de plus, l’armée rwandaise et des supplétifs ont visé la localité de Lubango de la chefferie des Bamate, à des cinquantaines de Kilomètres au sud de la ville de Butembo.
Dans une brève aux médias, l’officier militaire rapporte que les impacts de bombes ont eu lieu dans la soirée de jeudi. Parmi les victimes, figurent « 1 homme, 1 femme et 1 enfant », détaille Lieutenant-Colonel Mak Hazukay.
Au même moment, le porte-parole de l’armée congolaise dans la région alerte sur l’occupation des écoles, églises par les soldats rwandais cités dans plusieurs autres cas de violation des droits humains.
« L’armée rwandaise continue à militariser les écoles, les églises et autres lieux publics dans la partie sud du territoire de Lubero, sous occupation, en violation grave du Droit International Humanitaire », relate-t-il.
La situation sécuritaire demeure très préoccupante dans la partie Est du pays notamment dans les territoires de Lubero, Masisi, Walikale, Nyiragongo et Rutshuru.
Des forces armées congolaises appuyées par les jeunes patriotes (Wazalendo) s’affrontent aux rebelles soutenus militairement par le Rwanda, selon plusieurs rapports sécuritaires dont des experts des Nations-Unies.
Mardi dernier, des éléments M23-RDF ont pu percer jusqu’au Sud-Kivu, avec le contrôle de la cité de Minavo, poussant d’autres milliers de civils dans les rues et dans des camps de déplacés autour de Goma, où la situation humanitaire est dégradante.
Djiress BALOKI/ Grands lacs
