Des heurts ont éclaté ce vendredi 28 décembre entre les jeunes et les éléments de la police nationale congolaise appuyés par l’armée dans les villes de Butembo et Beni au Nord-Kivu, dans la partie Est de la RD-Congo.
Cela est consécutif au report des élections (nationales, provinciales et présidentielle) pour le mois de mars 2019 dans les villes de Butembo et Beni ainsi qu’à Yumbi dans le territoire de Maïndombe.
Dès les heures matinales, des barricades, des pneus brûlés ont été visibles dans les rues et avenues de ces deux villes. Des bombes à gaz lacrymogènes, des coups de balles réelles, ont été utilisées par la police et l’armée afin de contenir les manifestants en colère dans les différentes villes.
Bilan lourd à Beni
En ville de Beni, des manifestations sporadiques ont été signalées dans plusieurs coins de la ville, malgré le déploiement massif de la police et l’armée.
«A la fin de la journée, nous avons répertorié un mort.C’est 1 jeune qui a été tué dans le quartier Butanuka.Mais aussi, nous déplorons 4 blessées parmi les manifestants.Ils sont admis aux soins à l’hôpital général de référence de Beni.Dans le rang de la Lucha, 8 arrestations ont été signalées dont l’un est détenu à l’auditorat et 7 autres au cachot de la PNC », a témoigné un militant de la Lucha, Stewart Kalyamughuma.
Ces activistes pro-démocratie exigent toutefois la mise en liberté de leurs camarades qui manifestaient pour réclamer leur droit de voter.
«Nous condamnons toutes ces graves violations des droits de l’homme, surtout qu’elles sont commises sur une population exclue du processus électoral.En plus, nous exigeons la libération immédiate de nos compatriotes», a-t-il ajouté.
Des personnes blessées et arrêtés répertoriées à Butembo
Le leader du groupe de pression «Veranda Mutsanga» a confirmé des arrestations de plusieurs jeunes par les éléments de la police. Tembos Yotama fait savoir que la plupart d’entre- eux ont été poignardés lors de la répression.
«À Mutsanga, Furu, Mukuna, au centre-ville et partout ailleurs, nous avons assisté à un ping-pong entre les éléments de l’ordre et les jeunes manifestants. Des arrestations et des personnes blessées par poignard ont été signalées au cours de ces manifestations de colère.Nous comptons continuer notre combat », a indiqué Tembos Yotama joint la soirée de vendredi par Journal des Nations.
À noter que cette situation a été à la base de la paralysie d’activités socio-économiques dans les deux villes situées dans la partie Nord du Nord-Kivu.
Djiress BALOKI(Grand Nord)