« Un bâtiment en planche des agents de la riposte contre Ebola, un tank d’eau, plusieurs documents administratifs, des médicaments ainsi quelques lits de malades», les quelques biens touchés par le feu au centre de Santé de Mavono, ce lundi 11 février en ville de Butembo au Nord-Kivu.
«Nous étions avec une infirmière dans l’une des chambres du centre de santé. J’ai vu un attroupement suspect. Quelques minutes, j’ai vu certains d’entre-eux commencer à entrer dans la parcelle et j’ai dit à l’infirmière de prendre fuite. Moi, je me suis caché dans la toilette en alertant la police. Les manifestants m’ont poursuivi et m’attrapé au point de me lyncher. J’ai eu la vie sauve grâce à la présence du chef du quartier qui a tenté de calmer ses administrés. Ce groupe était composé des femmes et des enfants. Ils étaient munis des cailloux et des sticks de bois», a témoignagné à Journal des Nations, un agent de cette structure sanitaire.
Dans ce quartier, des sources concordantes renseignent que ces habitants ont posé cet acte, afin de contester l’inhumation dans un cimetière public de trois personnes mortes par Ebola, sans leur consentement.
Le centre de santé de Mavono est situé en commune Bulengera dans la partie Nord-est de la ville. Depuis la déclaration de la maladie à virus d’Ebola à Butembo, la coordination de la riposte ne cesse de dénoncer les résistances communautaires dont sont victimes leurs équipes de terrain dans ce coin. Cette attitude y est observée alors que plusieurs cas de l’épidémie d’Ebola sont signalés dans cette zone.
Djiress BALOKI depuis Butembo