Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa, deux militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Luccha) ont été libérés provisoirement samedi 6 novembre par le tribunal militaire garnison de Goma (Nord-Kivu). Ils étaient détenus dans la prison centrale de Munzenze depuis 4 mois pour le premier et 2 mois pour le second.
Les deux activistes étaient poursuivis pour diffamation par la Première dame après avoir dénoncé le détournement de l’aide humanitaire destinée aux sinistrés de l’éruption du volcan Nyiragongo de mai 2021. « Leur libération provisoire est un soulagement pour eux, pour leurs familles et pour nous en tant que mouvement », écrit la Lucha sur sa page officielle de Facebook.
« Mais elle n’efface pas le caractère injuste et abjecte de cette affaire. Nous attendons sereinement le procès sur le fond pour démontrer l’aberration de cet acharnement fomenté par la fondation Denise Nyakeru Tshisekedi, et restaurer notre honneur », déclare le mouvement.
A la question de savoir si Parfait Muhani et Ghislain Muhiwa vont initier une action judiciaire à l’encontre de la fondation Denise pour leur détention illégale. Stewart Kalyamughuma l’une des militants de la Lucha au Nord-Kivu répond : « L’initiative d’une action judiciaire s’adresse donc à eux, c’est à Parfait Ghislain et Ghislain Muhiwa de décider s’ils vont poursuivre la fondation en justice, comme notre mouvement n’a pas de personnalité juridique ».
Et d’ajouter : « Nous allons continuer à exiger l’enquête sérieuse sur le fait que nous avons porté dans l’opinion publique ».
Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu
