Nord-Kivu: insécurité persistante à Goma, les forces vives appellent à une ville morte pour ce lundi 20 décembre

En ville de Goma (Nord-Kivu), le conseil de la jeunesse, des mouvements citoyens et des forces vives nationales appellent à une journée ville morte le lundi 20 décembre prochain. L’action vise à décrier la dégradation de la situation sécuritaire dans plusieurs quartiers de Goma depuis novembre dernier.

« La situation sécuritaire avant l’instauration de l’état de siège et celle pendant est identique voire pire dans certains endroits… plusieurs dizaines des personnes ont été tuées depuis novembre 2021, et des centaines des maisons cambriolées », lit-on dans leur déclaration rendue publique samedi 18 décembre 2021 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Les signataires du document sont entre autres : le conseil urbain de jeunesse, Lucha, Filimbi, Lucha RDC-Afrique, Jicho la faraja, les déboutistes, Congo conscience, véranda Mutsanga, comité laïc de coordination, la voix de Chebeya DH, et la dynamique des jeunes activistes.

Dans leur document parvenu à journaldesnations.net, ces activistes s’opposent catégoriquement à l’entrée de la police nationale rwandaise à Goma pour officialiser la coopération bilatérale transfrontalière dans diverses questions urgentes de maintien de l’ordre avec les forces de l’ordre congolaises. Ils rappellent que « la sécurité relève de la souveraineté nationale et ne peut jamais être sous-traitée ».

En outre, ces citoyens congolais exigent également un face à face avec les autorités de l’État de siège endéans une semaine pour une évaluation sans complaisance de la situation sécuritaire, souligne le même document.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/ Journal des Nations