La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu fait remarquer à l’opinion tant nationale qu’internationale que «toute rallonge du mandat du pouvoir actuel constitue une occasion probable d’accroître et d’alourdir les affres des guerres que subissent les habitants de cette région depuis plus de 20 ans»
C’est en substance, l’inquiétude des forces vives en province contenue dans leur communiqué publié ce mardi 25 décembre, à la suite d’énième report du triple vote prévu le 23 décembre en RD-Congo.
«À cet effet, dans l’objectif de restaurer la confiance et apaiser les esprits sceptiques, la Coordination Provinciale de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu recommande à la CENI de communiquer sans cesse aux électeurs sur l’évolution des démarches des solutions pour la tenue des élections en date du 30 décembre 2018, date qui ne doit pas être franchie quelles que soient les raisons», selon le communiqué.
«En conséquence, si le 30 décembre 2018 il n’y a pas tenue des élections, la CENI avec les institutions de la république seront considérées comme démissionnaires et la population procédera inévitablement à l’application de l’article 64 de la Constitution», ont-elles prévenu.
En outre, la structure citoyenne appelle également la population à ne pas céder au découragement aux risques de tomber dans les pièges de ceux qui ne veulent pas que soient organisées les élections libres, transparentes et démocratiques dans ce pays.
Pour rappel, la commission électorale nationale indépendante en RD-Congo a reporté les élections prévues le 23 décembre 2018 pour le 30 du même mois. La centrale électorale a justifié ce énième report par des raisons techniques suite à l’incendie de l’un de ses entrepôts des matériels électoraux destinés à Kinshasa, la capitale de la RD-Congo.
Djiress BALOKI (Grand Nord)