La coordination urbaine de la société civile de la ville de Beni (Nord-Kivu) décrète deux journées sans activités le lundi 13 et 14 septembre.
Une décision motivée par l’augmentation des cas de vol nocturne documentés ces dernières semaines dans plusieurs quartiers de Beni. Des faits imputés à des groupes d’hommes armés inconnus d’une part, également à des policiers et des militaires congolais en patrouille nocturne d’autre part, selon de nombreuses victimes.
Des allégations qui restent à vérifier, a déclaré samedi 11 septembre le Maire policier, Muteba Kashala Narcisse lors de la présentation de 9 présumés bandits, tous des civils, cités dans des cas d’insécurité dans la partie Mulekera, l’une des communes de Beni.
« Je suis en train de corriger tout ce qu’on est en train de dire que les policiers et les militaires se sont eux qui sont en train de voler. Mais, je ne refuse pas, nous sommes en train de faire les enquêtes. Dans un premier temps, je vous présente la première équipe », a lancé l’autorité urbaine.
Du côté des forces vives, rien ne rassure encore en dépit des patrouilles et des opérations de bouclage menées par les forces de sécurité dans le contexte de l’état de siège.
« Nous tous qui vivons l’insécurité, chacun doit rester chez-soi, pas des trafics routiers entre Beni-Butembo, pas des transports en commun, les magasins doivent rester fermés. Nous devons rester à la maison en train de prier pour la fin de cette insécurité », rappelle Maître Pépin Kavotha, président des forces vives locales.
Des étudiants de la place ont adhéré à l’appel. Ils décrètent à leur tour : « Campus sans étudiants » pendant les deux journées « viĺle morte ». Un appel qui ne rencontre pas l’assentiment de l’autorité urbaine. « Personne ne peut décréter une journée ville morte. Celui qui osera, je vais le mettre devant la justice », prévient le Maire.
Djiress BALOKI ( correspondant au Nord-Kivu)