Dans une réunion extraordinaire tenue mardi 24 septembre à Beni ville, les coordinations des sociétés civiles de Beni ville et territoire ont décidé d’étendre les journées de deuil à partir de lundi jusqu’au vendredi prochain. Les composantes de ces structures citoyennes ont souhaité ainsi après le carnage de 14 civils et 4 militaires lors d’une incursion des présumés rebelles des Forces démocratiques alliées -ADF- en ville de Beni, au Nord-Kivu, le week-end dernier.
«En mémoire de toutes les personnes tuées, les deux sociétés civiles décrètent cinq journées de deuil en ville et territoire de Beni à dater de ce lundi 24 septembre et pendant ce temps toutes les activités restent paralysées sans aucune exception », lit-on dans la déclaration des forces vives de Beni ville et territoire.
En outre, les coordinations des forces vives de Beni ville et territoire exigent la cessation des activités de la riposte contre la maladie à virus Ebola jusqu’au retour effectif de la paix car autant mieux vivre et mourir par Ebola que d’être exterminés par les massacres.
Afin d’éviter les enlèvements et les tueries des écoliers et élèves dans les milieux scolaires, les sociétés civiles de cette partie longtemps insécurisée appellent à la suspension des activités scolaires sur l’ensemble de Beni durant les cinq jours de deuil.
Notons que la région de Beni est secouée depuis 2014 par une insécurité grandissante caracterisée par les massacres, enlèvements des civils, incendie des véhicules, des maisons d’habitations et d’autres atrocités.
Djiress BALOKI depuis Butembo