En localité de Mangina, les agents locaux, provinciaux et nationaux intervenants dans la riposte contre la maladie à virus Ebola réclament leurs primes de 2 mois pour les uns et 3 mois pour les autres. Pour passer haut leur voix d’indignation, les agents de la riposte ont déclenché une grève illimité depuis vendredi 7 juin.
D’après le secrétaire rapporteur de la société civile de la place, les grévistes travaillent pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé-OMS et du Programme de Développement du Système de Santé-PDSS-, en partenariat avec le Ministère de la Santé publique de la RD-Congo, depuis le début de la riposte.
«Les agents locaux et provinciaux réclament les arriérés de 3 mois entre autres août, septembre et octobre qui doivent être payés par PDSS. Il y a aussi 2 mois dont mars et avril doivent être payés par l’OMS pour les nationaux», a fait savoir à journaldesnations, Freddy Mbayayi.
Cependant, il craint encore une fois la propagation du virus Ebola dans cette partie du territoire de Beni suite à l’arrêt brusque des activités au sein de la communauté et dans le centre de traitement d’Ebola.
«Nous craignons que les personnes déclarées contactes des malades d’Ebola puissent prendre fuite. Tout le monde se donnait à l’éradication de la maladie à virus Ebola, mais nous sommes indignés du fait que ce soit des responsables de l’OMS et du PDSS qui ne veulent pas motiver leurs travailleurs. Nous les appelons à s’impliquer dans cette affaire pour éviter la propagation de l’épidémie», a-t-il insisté.
Pour rappel, la localité de Mangina est l’épicentre de la dixième épidémie du virus Ebola en RD-Congo. Située à une vingtaine de Kilomètres à l’ouest de la ville de Beni, l’épidémie d’Ebola avait été déclarée dans cette partie au mois d’août 2018 au moment de la grève des infirmiers de cette zone de santé de Mabaloko.
Djiress BALOKI