Une attaque armée attribuée aux miliciens maï-maï a coûté la vie à trois éco gardes et un technicien tous de l’institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). L’incident a eu lieu vers 09 heures 30 minutes ce jeudi 18 mai à Kivandya, un village situé sur l’axe Ivingu-Lubero-centre, en territoire de Lubero, au Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Dans un communiqué aux médias, la Direction Provinciale de l’Iccn rapporte que les assaillants se sont pris à leur convoi constitué des techniciens affectés dans les projets de développement mis en œuvre au profit des populations locales par le Parc National des Virunga en Territoire de Lubero dans le cadre de l’Alliance Virunga.
Dans son Twitter, ICCN écrit: » Encore des êtres arrachés brutalement à la vie! MUSUBAO Justin,PALUKU Ovide,MUHINDO Nickson et MBAFUMOYA Jonas …Tués par un groupe d’hommes armés, qui ont tendu une embuscade aux vaillants écogardes au service de la biodiversité congolaise! ICCN CONDAMNE CETTE ENIEME BARBARIE « .
Outre les 4 morts, « 6 blessés dont 3 membres d’équipage du convoi et 3 membres des communautés locales vivant dans le village du lieu d’incident », ont été également déplorés, apprend-t-on de l’organisation, qui rassure « tous les blessés ont été dépêchés dans les structures sanitaires pour une prise en charge appropriée ».
Ces genres d’attaques sont trop fréquentes dans les villages riverains du Parc National des Virunga, une zone protégée considérée comme la plus riche en biodiversité d’Afrique, abritant plus d’un millier d’espèces de mammifères, d’oiseaux. Ce qui ne décourage pas l’Iccn qui mène des projets communautaires dans la région.
C’est la raison de réitérer « sa détermination à poursuivre son action en vue de protéger l’intégrité du Parc National des Virunga au profit des communautés locales et y faire régner l’autorité de l’Etat conformément à sa mission. »
Une fois de plus, l’institut congolais pour la conservation de la nature plaide à l’ouverture d’une enquête. Objectif : détecter les auteurs de cet acte pour qu’ils soient traduits devant la justice, et répondent de leurs actes.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net