Dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), la zone de santé de Vuhovi déplore le non suivi adéquat des personnes vivant avec le VIH (PVV) à la suite de l’activisme des groupes aussi bien locaux qu’étrangers. L’inquiétude a été relayée au cours d’un atelier organisé par l’organisation Femme Engagé pour la Promotion de la santé Intégrale (FEPSI), vendredi 1er décembre, date marquant la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA.
L’activité faisait partie de trois séances d’échanges tenues à la même date dans les zones de santé de Butembo et Vuhovi principalement dans les aires de santé de Makasi, Kahondo et Musenda.
Pour cette année, le thème retenu est : « mettre fin au VIH/SIDA d’ici 2023 : ‘’ défis, perspectives pour un leadership communautaire efficace en RDC’’ ». Ce thème a été au centre des échanges dans l’objectif de « définir des mesures et stratégies communautaires pour lutter contre la propagation du VIH dans la communauté ».
Dans son exposé, Dénis Mbusa infirmier superviseur de la ZS de Vuhovi a révélé qu’au moins 100 PVV sont en plein suivi médical actuellement. Une autre frange quitte leur milieu de temps à temps à cause de la situation sécuritaire volatile mettant à mal la prise en charge médicale.
« Il y a eu beaucoup d’abandons. Les uns se sont déplacés à cause de la guerre parce qu’il y a des groupes armés qui s’affrontent, soit qui attaquent la population », explique le professionnel de santé. « Les autres se déplacent à cause de la stigmatisation, de peur de prendre les médicaments chaque jour, disant qu’ils sont gênés. Et les autres sont trompés par les tradipraticiens qui disaient qu’ils sont capables de guérir cette maladie », décrit M. Mbusa.
Selon les statistiques mondiales livrées par Onu Sida, en 2022, 39 millions [33,1 millions-45,7 millions] de personnes vivaient avec le VIH. Il s’agit de 37,5 millions [31,8 millions-43,6 millions] d’adultes (15 ans ou plus), 1,5 million [1,2 million-2,1 millions] d’enfants (0-14 ans). Le rapport consulté rapporte que 53 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes et des filles. Enfin, 86 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique en 2022.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
