À Beni, dans la province du Nord-Kivu, les enseignants réunis au sein du Syndicat des Enseignants du Congo -SYECO- et du Syndicat des Écoles Conventionnées Catholique -SYNECATH- ont annoncé depuis samedi dernier la tenue d’une “marche pacifique ” pour cette semaine en cours, afin de faire passer leur voix de détresse, suite à la recrudescence de l’insécurité qui a été à la base de l’arrêt des cours dans cette partie de l’Est de la RD-Congo.
«Les enseignants attendent donc voir la sécurité se rétablir pour reprendre le chemin de l’école. Les enseignants de Beni constatent qu’ils ne sont pas suffisamment écoutés au niveau national et international, ainsi ont-ils décidé de se faire mieux écouter en organisant une marche pacifique la semaine prochaine à l’issue de laquelle un mémorandum sera déposé à l’intention des organisations», lit-on dans la déclaration signée par les deux structures des enseignants ainsi que l’association des parents d’élèves de la ville de Beni, après une rencontre ténue dans la ville.
«Ma crainte en est que, ici à Beni on a suspendu les cours. En tant que finalistes, nous allons beaucoup perdre. Les questionnaires des examens d’Etat et du jury ne sont pas composés ici à Beni, c’est plutôt à Kinshasa.On ne sait pas ce qu’on va faire lors de ces épreuves, alors ceux d’autres villes étudient !», c’est ainsi exclamé Ornela Riziki, une finaliste de l’Institut Esele de Beni, en option technique de nutrition.
Djiress BALOKI (Grand Nord)