Plus de 2200 patients positifs au choléra ont été soignés jusqu’au 28 août 2023 dans le centre de traitement à Kiseguru, dans la zone de santé de Binza, en territoire de Rutshuru. C’est ce que rapporte Médecins sans Frontières, qui affirme travailler en collaboration avec le Ministère de la Santé.
Ces données ont été rendues publiques mardi 29 août 2023 par MSF, qui parle d’une moyenne de 50 admissions par jour. Dans la zone, la riposte est confrontée à des sérieuses contraintes notamment d’ordre sécuritaire, informe l’Organisation humanitaire à travers son compte Twitter.
« Avec des cas provenant d’une vaste zone où les populations se déplacent, il est difficile de contenir la propagation de la maladie », indique MSF, qui note avoir mis en place « des sites pour traiter l’eau et réhydrater les patients avec des diarrhées non sévères afin d’éviter des complications ».
Depuis début août, l’entité de Kiseguru connaît une recrudescence de cas de choléra. Cela intervient après l’étape de Rutshuru qui enregistre à ce jour, une diminution des patients atteints de l’épidémie. Là-bas, MSF note avoir déployé « d’importants moyens logistiques et médicaux » dans les zones de santé de Rutshuru et Binza, depuis fin juin.
En 2022, selon les données du Système national de surveillance intégrée de la maladie et de riposte, un total de 18 403 cas suspects, dont 302 décès (taux de létalité de 1,6 %), ont été notifiés en RDC, dans 104 zones de santé situées dans 19 des 26 provinces du pays, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé.
Les experts de la santé définissent le choléra comme une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. L’épidémie reste à l’échelle mondiale une menace pour la santé publique, et un indicateur de l’absence d’équité et de l’insuffisance du développement social, décrivent les mêmes experts.
Djiress Baloki/Journaldesnations/Nord-Kivu