Nord-Kivu : plus de 100 personnes tuées depuis début mars à Beni (société civile)

Elles sont estimées à 151 personnes massacrées dans diverses agglomérations du territoire de Beni (Nord-Kivu). Ce décompte qui couvre la période du 1ier au 24 mars 2022 a été communiqué par la coordination de la société civile de ce territoire, vendredi 25 mars, à travers une déclaration.

Pour pleurer les morts, des cultes et messes ont été organisés d’une part et la cessation des activités l’avant-midi de ce même vendredi de l’autre, dans plusieurs agglomérations de Beni sur appel des forces vives.

Dans ce document parvenu à journaldesnations.net, les victimes sont réparties notamment : « 48 morts dans le Beni-Mbau, 10 dans le Bashu, 63 dans le Ruwenzori, et plus de 30 autres dans la chefferie des Wtalinga », apprend-t-on des forces vives.

A cela s’ajoute : « plusieurs dizaines de Kidnappés, des véhicules, motos, et maisons incendiés et des biens et bétail emportés », relatent les acteurs de la société civile du territoire de Beni.

Ces exactions sont en général attribuées aux combattants ougandais des forces démocratiques alliées (ADF), très violents dans la région de Beni et une partie de la Province de l’Ituri, où d’autres dizaines de civils ont péri au courant du même mois.

L’activisme des groupes armés locaux et étrangers est décrié dans cette partie de la RDC malgré l’instauration de l’état de siège, une mesure sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri.

Dans cette région, l’armée congolaise et ougandaise mènent également des opérations militaires conjointes en vue de faire face aux rebelles de l’ADF. En dépit de tout, les massacres continuent malgré les efforts des services de sécurité.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu / Journal des Nations